Affaire Bétharram : deux signalements pour "non-dénonciation" visant François Bayrou classés sans suite

Les députés insoumis Mathilde Panot et Jean-François Coulomme accusaient le Premier ministre de ne pas avoir saisi les autorités judiciaires compétentes à propos des accusations de violences et d'agressions sexuelles dans cet établissement privé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre, François Bayrou, lors d'une visite au Salon international de l'agriculture, à Paris, le 24 février 2025. (SERGE TENANI / HANS LUCAS / AFP)
Le Premier ministre, François Bayrou, lors d'une visite au Salon international de l'agriculture, à Paris, le 24 février 2025. (SERGE TENANI / HANS LUCAS / AFP)

Deux signalements à la Cour de justice de la République concernant l'inaction de François Bayrou à propos des accusations de violences et d'agressions sexuelles à Notre-Dame de Bétharram lorsqu'il était ministre de l'Education ont été classés sans suite, a annoncé le procureur général près la Cour de cassation lundi 3 mars. "Aucune infraction relevant de la compétence de la Cour de justice de la République ne paraît susceptible d'être caractérisée à l'encontre de François Bayrou", écrit le procureur Rémy Heitz dans un communiqué.

Ces deux signalements accusaient le Premier ministre de "non-dénonciation de mauvais traitement sur mineurs" et "d’abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit contre l’intégrité des personnes". Les députés insoumis Mathilde Panot et Jean-François Coulomme reprochaient au Premier ministre d'avoir été informé de faits de violences commis au sein de cet établissement quand il était ministre de l'Education entre 1993 et 1997, sans en avoir saisi les autorités judiciaires compétentes.

Cette décision n'a pas d'incidence sur la plainte pour "entrave à la justice" et "recel de crime" déposée mi-février à Pau. Des témoins accusent le maire de Pau, ancien député des Pyrénées-Atlantiques, d'avoir été au courant à l'époque d'accusations de violences sexuelles au sein de cet établissement du Béarn fréquenté par plusieurs de ses enfants, ce qu'il a démenti à plusieurs reprises.

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