Affaire Bétharram : "Il y a des gens qui sont dans l'ombre encore, qu'ils n'aient pas honte" de parler, encourage l'auteur de la première plainte en 1996

"Je veux une justice, qu'elle soit bien rendue, qu'elle soit correcte avec nous", lance Marc Lacoste-Seris, samedi sur "ici Béarn Bigorre". Cet ancien élève avait reçu une gifle qui lui avait perforé le tympan.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Béarn Bigorre
Radio France
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Marc Lacoste-Seris, la première victime médiatisée de l'affaire Bétharram. (MARION AQUILINA / ICI BEARN BIGORRE / RADIO FRANCE)
Marc Lacoste-Seris, la première victime médiatisée de l'affaire Bétharram. (MARION AQUILINA / ICI BEARN BIGORRE / RADIO FRANCE)

"Il y a des gens qui sont dans l'ombre encore, qu'ils n'aient pas honte" de parler, encourage Marc Lacoste-Seris samedi 8 mars sur "ici Béarn Bigorre" (ex-France Bleu). Élève de Notre-Dame de Bétharram de 1995 à 1996, il y avait reçu une gifle très violente qui lui avait perforé le tympan. Son agresseur avait été condamné en juin 1996 à une amende de 5 000 francs avec sursis. "Si je parle aujourd'hui, c'est pour le collectif" de victimes, confie-t-il, alors qu'il s'exprime pour la première fois depuis que d'autres anciens élèves ont dénoncé les violences physiques et sexuelles qu'ils ont subies dans l'établissement catholique.

"La justice, ça peut prendre beaucoup de temps", regrette l'ancien élève, 43 ans aujourd'hui. "Et plus on prendra de temps, plus il y aura de victimes". "J'ai entendu la souffrance de mes camarades et j'ai beaucoup échangé, c'est très dur", soupire-t-il.

"Le bétail était mieux traité à l'époque"

Vendredi au tribunal de Pau, Marc Lacoste-Seris a déposé une plainte, avec d'autres victimes, contre la congrégation des pères de Bétharram pour acte de torture et barbarie. Il raconte à cette occasion la "gifle" qui l'avait poussé à poser une première plainte, en 1996 : "Un autre élève avait cassé un verre, c'était deux francs ou cinq francs à l'époque, je ne sais plus. J'ai dit 'putain, c'est cher le verre'. Et voilà, il m'a foutu une claque qui me perce le tympan".

"Le bétail était mieux traité à l'époque", affirme encore Marc Lacoste-Seris, "pour certains ça les a détruits". Il dit aujourd'hui vouloir que la prescription "saute" : "Je veux une justice, qu'elle soit bien rendue, qu'elle soit correcte avec nous", confie-t-il, précisant que son "bourreau a reconnu certaines choses, pas toutes".

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