Circulaire d'Elisabeth Borne sur le baccalauréat : la secrétaire générale du Snes-FSU appelle la ministre à "ouvrir le chantier du baccalauréat"

Sophie Vénétitay appelle la ministre à "remettre à plat" le baccalauréat et diminuer le "poids du contrôle continu".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sophie Vénétitay, professeure dans l’Essonne et secrétaire générale du Snes-FSU, le 13 octobre 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Sophie Vénétitay, professeure dans l’Essonne et secrétaire générale du Snes-FSU, le 13 octobre 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Il faut ouvrir le chantier du baccalauréat en en finissant avec le baccalauréat de Jean-Michel Blanquer", réagit sur franceinfo dimanche 13 avril Sophie Vénétitay, professeure dans l'Essonne et secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées. Un peu plus tôt dans la journée, la ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, a annoncé sur Radio J qu'elle enverra à la rentrée une circulaire sur les consignes de correction du baccalauréat, pour qu'il n'y ait pas de "suspicion" sur le niveau de l'examen. "J'ai vu dans la presse des consignes de bienveillance excessive qui pouvaient être données dans les corrections", mais "elles ne viennent pas" du ministère de l'Éducation, assure Élisabeth Borne. 

"Je suis assez sidérée de voir que la ministre de l'Éducation nationale, près de six mois après son arrivée au ministère, semble découvrir encore certaines réalités de l'Éducation nationale", assure Sophie Vénétitay. La professeure reconnaît que "des questions peuvent se poser sur la notation, notamment en ce qui concerne le grand oral." "Dans les consignes de notation, on nous demande de valoriser d'abord la forme plutôt que le fond. Cela peut poser question", assure Sophie Vénétitay. "Tout cela n'est pas nouveau", dit-elle. La secrétaire générale du Snes-FSU appelle Élisabeth Borne à "s'attaquer à ce qu'est le baccalauréat aujourd'hui" qu'il faut, selon elle, "remettre à plat". Elle demande à Élisabeth Borne de "respecter" le travail des correcteurs, mais aussi des élèves. 
 
Selon Sophie Vénétitay, l'augmentation du taux de réussite au baccalauréat, de 91,8% en 2025, en hausse de 0,4 point sur un an, est notamment due à "la part importante du contrôle continu depuis la réforme du baccalauréat". "On sait qu'avec le contrôle continu, il peut y avoir parfois des notes poussées à la hausse, parfois sous la pression des parents d'élèves ou des élèves parce que l'on sait ce qui se joue derrière", dit-elle. Sophie Vénétitay plaide pour une diminution du "poids du contrôle continu" car, selon elle, "c'est ça qui peut conduire à une course aux notes." 

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