Des maires de Seine-Saint-Denis attaquent l'État pour manque d'enseignants : "Un acte de résistance et de colère", justifie l'un d'eux
Les 12 élus qui accuse l'État de "faute" s'attendent à être "mis en demeure". Mais "nous ne lâcherons pas", prévient Patrice Bessac.
C’est "un acte de résistance et de colère pour dire que nos enfants ont le droit d’être traités à égalité avec les autres enfants de la République", a expliqué mardi 2 avril sur franceinfo Patrice Bessac, maire de Montreuil et président de l'Est Ensemble, alors que 12 communes de Seine-Saint-Denis attaquent l'État en raison du manque d'enseignants dans le département.
Les élus de Montreuil, Bobigny, La Courneuve ou encore Romainville vont publier mardi des arrêtés pour mettre en demeure l'État pour qu'il lance dans les plus brefs délais un plan d'urgence pour l'éducation en Seine-Saint-Denis. "C’est un constat alarmant pour la République, parce que ça veut dire tout simplement que des enfants en Seine-Saint-Denis n’ont pas les mêmes droits que des enfants qui habitent Rambouillet ou Paris. Et ça fait des années que les inégalités se creusent", a dénoncé Patrice Bessac.
Cette action intervient après des semaines de mobilisation organisées par les enseignants depuis la rentrée des vacances de février. En Seine-Saint-Denis, les élèves perdent 15% de leurs heures de cours, soit une année de leur scolarité à cause du manque de professeurs. "Il y a une atteinte directe à leur dignité et à une des valeurs cardinales qui est l'égalité de tous les citoyens devant l'intervention de l'État", a estimé Patrice Bessac.
"Cette inégalité se fait dans l'indifférence"
Alors que des "rapports sont publiés chaque année", "cette inégalité se fait dans l'indifférence", déplore le maire. "Nous ne lâcherons pas", prévient-il. Les douze maires socialistes, écologistes ou communistes demandent au gouvernement des embauches d‘enseignants et de personnels qui accueillent les enfants en situation de handicap : "C’est quand même fou que des enseignants soient obligés de manifester, donc de perdre des jours de salaire, pour réclamer simplement d’être traités dans notre département comme partout en France", s’insurge-t-il.
Il est probable que le préfet du département saisisse la justice: "Nous nous attendons à ce que nous soyions mis en demeure effectivement. Mais nous sommes prêts à aller devant les tribunaux, à aller devant le Conseil d'État pour faire reconnaître que l'inégalité d'action de l'État sur le territoire national est une faute", previent-il.
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