Des professeurs revendiquent leur liberté de critiquer l'exécutif avec le hashtag #JeSuisEnseignant
Ce mouvement intervient quelques jours après la convocation par le rectorat d'une professeure de Dijon (Côte-d'Or), qui avait critiqué Emmanuel Macron dans une tribune.
Ils ne veulent pas se taire. Des enseignants ont lancé le hashtag #JeSuisEnseignant sur les réseaux sociaux afin de revendiquer leur liberté de critiquer l'action de l'exécutif et de l'Education nationale. Ce mouvement intervient quelques jours après la convocation par le rectorat d'une professeure de Dijon (Côte-d'Or), qui avait critiqué Emmanuel Macron dans une tribune.
#jesuisenseignante dans l’académie de Nancy-Metz, @jmblanquer , fille d’enseignants, soeur d’une enseignante, et je continuerai sans relâche de dénoncer les politiques qui abîment l’Éducation Nationale #JeSuisEnseignant
— Clara Forest (@Qvovsqvetandem) 22 décembre 2018
"#JeSuisEnseignant et je continuerai à m’informer, me former, partager, commenter, critiquer, argumenter, réfléchir, débattre, penser", écrit un professeur d'anglais au collège. "#JeSuisEnseignante et je considère que, que ce soit en prison ou à l'université, mon travail n'est pas seulement d'apporter des connaissances, mais de développer l'esprit critique. Ce qui implique de moi-même conserver et assumer une parole engagée et critique", écrit de son côté une enseignante-chercheuse.
#JeSuisEnseignant et je crois profondément en une instruction gratuite et de qualité pour tous : c'est pourquoi je continuerai de dénoncer le détricotage de l'Education Nationale pour des raisons économiques. Ne nous laissons pas intimider.#JeSuisEnseignante
— Monsieur Le Prof (@MsieurLeProf) 22 décembre 2018
Les messages des enseignants publiés avec ce hashtag critiquent à la fois une restriction de leur liberté d'expression, ainsi que les orientations du ministère de l'Education nationale. "Au titre de ses obligations statutaires, un professeur de la fonction publique d'Etat a un devoir de réserve sur la politique mise en œuvre par sa tutelle, a fortiori par le chef de l'Etat", rappelle Laurent Rabbé, avocat au barreau de Paris, spécialiste du droit de la fonction publique, à franceinfo.
Nous sommes un collectif d'enseignantes, d'enseignants, de chercheuses et de chercheurs, Monsieur le Ministre @jmblanquer , et nous continuerons à nous exprimer sur les politiques éducatives - et sur les autres - comme nous l'entendons. #JeSuisEnseignant #JeSuisEnseignante
— aggiornamentoHG (@aggiornamentoHG) 22 décembre 2018
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