Données personnelles, procédures répétitives et problèmes de communication... Quel bilan pour la nouvelle plateforme "Mon Master" ?
Alors que les étudiants recevront ce vendredi les réponses des Masters dans lesquels ils ont postulé via la nouvelle plateforme mis en place il y a un an, le ministère de l'Enseignement supérieur se félicite d'un système beaucoup plus efficace qu'avant.
C'est la fin du suspense pour les étudiants qui postulent dans des Masters. Ils recevront à partir de ce vendredi les réponses des formations via la toute nouvelle plateforme Mon Master. Ce dispositif, qui ressemble à Parcousup est censé faciliter les démarches en regroupant sur un seul site internet les 3 500 masters proposés en France. Plus besoin, donc, de contacter chaque master, un par un, pour envoyer son dossier.
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Jusqu'au 21 juillet, les étudiants vont recevoir les résultats. Trois options sont possibles à chaque fois : reçu, pas reçu ou sur liste d'attente. Ils pourront accepter définitivement, ou provisoirement, le temps de voir s'ils sont admis dans d'autres cursus. Mais à partir du moment où ils disent "oui", leurs places dans d'autres éventuelles formations sont automatiquement réaffectées à d'autres candidats.
Plusieurs couacs
Si on en croit le ministère l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le bilan de cette plateforme est positif. L'affectation des places est beaucoup pus efficace : "On n'est plus dans une gestion artisanale", se félicite-t-on rue Descartes. Selon les calculs officiels, 173 000 candidats éligibles à une inscription en master ont fait des vœux. Il y a environ 185 000 places disponibles, en formation initiale et alternance.
En théorie, il y en a donc pour tout le monde, mais encore faut-il que les masters disponibles correspondent aux souhaits des étudiants. Si une partie des candidats reconnaissent une certaine facilité d'utilisation de cette plateforme, il a fallu composer avec de nombreux problèmes, assure Anaïs, en licence de droit à Paris : "Avec toutes les pièces demandées pour chaque formation, ça a pris des heures de postuler. C'était souvent très répétitif et ça donnait l'impression qu'on voulait nous dégoûter des Masters et des inscriptions."
La plateforme a connu plusieurs couacs. Des erreurs de communication, avec par exemple l'envoi d'une fausse date de réception des réponses, un correctif a été renvoyé ensuite. Des formations ont disparu du jour au lendemain, et il y a aussi eu des pertes de données. Autant de problèmes qui ont généré beaucoup de stress et d'angoisses. Les étudiants ont fini par s'organiser par eux-mêmes, plusieurs comptes informels sur les réseaux sociaux ont été créés, pour tenter de faire circuler les informations.
La gestion des données personnelles
Pour les professeurs qui sélectionnent les candidats, les choses n'ont pas été simples non plus. Benjamin Le Hénaff, est maître de conférences en psychologie à l'université de Franche-Comté : "Il est impossible de télécharger les candidatures dans leur ensemble. Nous, sur notre formation, on a plusieurs centaines de candidatures. Je dois les télécharger une à une, et c'est super lourd. En termes d'usage pur, c'est assez mauvais."
Certains ont enfin des questionnements sur la gestion des données personnelles des étudiants. Chaque enseignant a accès à tout : numéro de téléphone, adresse personnelle, pièce d'identité. Des données qui sont stockées sur les ordinateurs de chacun, sans aucun cryptage ou protection. Cela représente un risque, en cas d'utilisation frauduleuse.
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