: Vidéo "Les hommes et les femmes sont belles" : quand des professeurs prônent l'accord de proximité
Quelque 314 membres du corps professoral ont signé une tribune sur le site Slate.fr expliquant qu'ils n'enseigneront plus la règle du masculin qui l'emporte sur le féminin. A la place, ils privilégieront l'accord de proximité.
"Nous n'enseignerons plus que 'le masculin l'emporte sur le féminin'." Dans une tribune parue sur le site Slate.fr, lundi 7 novembre, 314 membres du corps professoral, enseignants de la maternelle à l'université, assurent qu'ils vont désormais préférer à cette règle l'accord de proximité.
Patricia Bonnard, professeur de français dans un collège à Genas (Rhône), est l'une des signataires de ce manifeste. "Cette règle de la prédominance du masculin sur le féminin n’a pas toujours existé : elle a été mise en place au XVIIe siècle, explique-t-elle à franceinfo. Cette règle est discutable surtout aujourd’hui au XXIe siècle."
Je pense que la langue conditionne un certain nombre de comportements.
Patricia Bonnardà franceinfo
Cette dernière explique qu'elle enseignera toujours la règle classique mais qu'elle ne sanctionnera pas ses élèves de 4e ou de 3e qui lui préféreront la règle de proximité. "L’accord de proximité, ça consiste simplement à accorder l’adjectif ou le verbe d’ailleurs. (...) Quand vous avez la formule dans une lettre 'chers toutes et tous' virgule, le 'chers' va se mettre au féminin parce que le nom le plus proche c’est 'toutes'", détaille l'enseignante.
"Le masculin peut jouer le rôle de genre neutre"
A l'Académie française, où l'on considère que l'écriture inclusive représente "un péril mortel" pour la langue française, cette graphie nouvelle ne reçoit aucune approbation. "Quand on dit que le masculin l’emporte sur le féminin, on fait comme si ça voulait dire les hommes l’emportent sur les femmes alors que c’est un genre grammatical, qui serait peut-être préférable d’appeler le genre non marqué, c’est-à-dire qu’en français, le masculin peut jouer le rôle d’un neutre", assure à franceinfo Patrick Vannier, membre du service du Dictionnaire de l'Académie française. "Je pense que ce serait dommage de ne pas conserver un héritage de plus de trois siècles", conclut-il.
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