Fillette frappée à l'école : l'enseignante, en "état de choc", évoque une classe surchargée mais n'explique pas son geste, selon son avocate
De son côté, le rectorat assure à franceinfo que le dossier de cette enseignante est vide. Une vidéo, tournée par une mère d'élève, la montre en train de frapper une élève de trois ans dans une école du 15e arrondissement de Paris.
Entendue par la direction de l'école le vendredi 6 septembre, le lendemain des faits reprochés, l'enseignante accusée d'avoir violenté une petite fille de trois ans dans une école du 15e arrondissement de Paris a immédiatement reconnu les faits et présenté ses excuses, selon le rectorat joint par franceinfo mercredi 11 septembre.
Elle évoque une classe surchargée - 26 élèves ce matin-là - et une ambiance agitée, selon la même source. Pour autant, l'enseignante expérimentée, titulaire depuis 20 ans dont la moitié passés dans cette école, n'explique pas son geste. Selon son avocat, maître Hazan, sa cliente est "en état de choc". Elle "regrette profondément son geste et a une pensée émue pour la jeune élève". L'avocat revient sur les conditions de travail de sa cliente : "On connait tous le désarroi des enseignants, cette situation n'excuse en rien le geste de ma cliente mais elle peut en partie l'expliquer".
Un signalement en 2012 pour des faits similaires
Le rectorat assure de son côté que le dossier de cette enseignante, âgée d'une cinquantaine d'années et qui n'avait jamais fait parler d'elle auparavant, est vide. Selon son avocat à franceinfo, sa cliente avait fait l'objet d'un signalement en 2012 pour des faits similaires dans la même école. Des accusations jugées calomnieuses pour l'avocat, que sa cliente avait démenties et qui n'avaient fait l'objet d'aucune poursuite.
"On essaye de ressortir une affaire ancienne où des faits similaires avaient été dénoncés par des parents d'élèves. Je tiens à signaler qu'il n'y a jamais eu aucune enquête sur ces faits. Simplement un courrier de dénonciation au rectorat auquel il a été répondu. Point."
Maître Hazan, l'avocate de l'enseignanteà franceinfo
L'institutrice doit être reçue dans les prochains jours par le rectorat. Elle doit encore être présentée en conseil de discipline qui décidera d'éventuelles sanctions. En attendant, elle a été suspendue mardi à titre préventif.
En parallèle, elle fait aussi l’objet d’une enquête pénale pour violence après la plainte des parents de la fillette. D'après leur avocate, Vanessa Edberg, plusieurs parents de l'école envisagent de déposer plainte à leur tour. Ils ont interrogé leurs enfants qui disent eux aussi avoir été victimes de cette enseignante ces dernières années.
"La seule préoccupation de ma cliente est de préserver sa famille", déclare maître Hazan qui assure qu'elle "se tient à la disposition de la justice et de sa hiérarchie".
Ce mardi, une vidéo tournée par une mère d'élève montrant l'enseignante frapper l'enfant de trois ans le 5 septembre dernier dans une école maternelle du 15e arrondissement de Paris a été diffusée sur les réseaux sociaux et fait depuis beaucoup réagir.
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