Le gouvernement veut sensibiliser les enfants à la santé mentale à travers le film "Vice Versa"

Un livret d'information à destination des élèves du CP à la 6e, inspiré du film de Disney, sera distribué aux enseignants partout en France dans les prochains jours.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
L'affiche du film Disney "Vice-Versa 2" sur la façade d'un cinéma parisien, le 15 juin 2024. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)
L'affiche du film Disney "Vice-Versa 2" sur la façade d'un cinéma parisien, le 15 juin 2024. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

Joie, Dégoût et Colère bientôt dans les salles de classe. Le gouvernement a annoncé le lancement, jeudi 9 novembre, d'une campagne de sensibilisation à la santé mentale pour les enfants qui s'appuie sur les personnages du film Vice-Versa. Un livret d'information à destination des élèves du CP à la 6e, "Parlons santé mentale", met en page les personnages et des visuels inspirés du film d'animation à succès de Pixar, filiale de Disney. Il sera distribué aux enseignants partout en France dans les prochains jours.

Des affiches, un livret pour les parents ainsi qu'un spot d'information complètent le dispositif. "Plus de 40% des 18-24 ans présentent des signes de dépression", a souligné Michaël Nathan, directeur du Service d'information du gouvernement, lors d'une conférence de presse. Il a précisé que Disney n'avait pas été rémunéré dans le cadre du partenariat, décrit comme un outil d'information sur la santé mentale parmi d'autres. 

"On a là des outils qui correspondent exactement à ce qui est impactant" chez les plus jeunes, a assuré Thibaut de Saint Pol, délégué interministériel à la jeunesse. Selon lui, "toutes les études, tous les experts nous disent que sur ces questions (...) si on l'aborde directement [le sujet de la santé mentale] en termes de message sanitaire, on n'atteint pas nos objectifs".

Les syndicats enseignants, de leur côté, jugent que les priorités sont ailleurs. "Le ministère devrait donner des formations continues de qualité au lieu de produire des ressources qu'on n'a pas demandées ou de surfer sur une série à la mode", a réagi auprès de l'AFP Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur. Aurélie Gagnier, cosecrétaire générale du FSU-Snuipp, a ajouté que "le ministère ne devrait pas avoir à conclure des partenariats avec des [intermédiaires] privés pour combler ses manques, particulièrement avec des multinationales".

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.