Le lycée musulman Averroès est "un bastion de l'entrisme islamiste", déclare Bruno Retailleau après une décision de justice favorable à l'établissement

Le contrat d'association entre l'Etat et ce lycée privé de Lille avait été résilié en décembre 2023 par la préfecture du Nord, qui avait évoqué des "manquements graves aux principes fondamentaux de la République". La justice a annulé cette décision mercredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau en visite à Marseille, le 24 avril 2025. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau en visite à Marseille, le 24 avril 2025. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d'association avec l'Etat a été rétabli par la justice administrative, "est un bastion de l'entrisme islamiste", a affirmé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, jeudi 24 avril, au lendemain de cette décision, expriman le souhait "que l'Etat fasse appel". "Les faits sont graves, ils sont significatifs de l'entrisme islamiste que je veux combattre avec la plus grande fermeté", a déclaré le ministre, lors d'une conférence de presse à Marseille.

Le contrat d'association entre l'Etat et le lycée Averroès, qui était jusqu'en septembre 2024 le principal lycée musulman sous contrat de France, avait été résilié en décembre 2023 par la préfecture du Nord, qui avait évoqué des "manquements graves aux principes fondamentaux de la République".

Pas de "manquements graves" établis, selon le tribunal

"Il ne s'agissait pas de fermer un lycée, il s'agissait d'interrompre un contrat d'association qui est la voie par laquelle l'Etat subventionne, aide financièrement, avec l'argent des Français, un établissement", a souligné Bruno Retailleau.

Mercredi, le tribunal administratif de Lille a expliqué avoir annulé cette décision de résiliation parce qu'elle n'établissait pas "l'existence de manquements graves au droit" et que la procédure était "entachée d'irrégularités".

"On a des éléments extrêmement graves, extrêmement lourds, l'argent des Français n'a rien à faire dans ce genre d'organisation", a insisté Bruno Retailleau. "Pour ce qui me concerne, je souhaite que l'Etat fasse appel", a-t-il dit.

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