"On ne s'improvise pas professeur de français" : une "expérimentation" dans l'académie de Dijon provoque la "colère" du SNES-FSU
L'académie de Dijon veut permettre à des enseignants d'autres matières d'enseigner le français sans diplôme spécifique, après 30 minutes d'entretien. Du "mépris pour le métier d'enseignant", s'emporte la secrétaire générale du syndicat, Sophie Vénétitay.
"Je suis très en colère de voir à quel point le rectorat de Dijon méprise le métier d'enseignant en laissant croire qu'on peut devenir prof de français sur la base d'un simple intérêt pour une discipline", dénonce sur franceinfo mercredi 4 juin Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat des collèges et lycées. L'académie de Dijon va lancer une "expérimentation" qui consiste à permettre à des enseignants d'autres matières d'enseigner le français, sans diplôme spécifique, mais après un simple entretien d'une demi-heure.
"On ne s'improvise pas professeur de français", répond Sophie Vénétitay. "Ce n'est pas parce que quelqu'un a lu toute l'œuvre de William Shakespeare et qu'il a voyagé en Angleterre qu'il peut devenir prof de français", dit-elle. "C'est très révélateur des très mauvaises idées du ministère de l'Éducation nationale", assure la secrétaire générale du SNES-FSU qui dénonce des "bricolages" et du "mépris". "Je pense que ça serait une forme de tromperie pour les élèves et leurs familles."
"Pour être enseignant, il faut être formé"
"Le symbole est là et il laisse penser que n'importe qui peut enseigner n'importe quoi. Ce n'est pas comme ça qu'on va revaloriser le métier d'enseignant et ça envoie un mauvais signal aux collègues et aux parents d'élèves", selon Sophie Vénétitay qui se dit " très perplexe sur l'idée qu'il y ait des candidats."
"L'école est en train de s'effondrer. Ce qu'il se passe, c'est un scandale national."
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSUà franceinfo
"Pour être enseignant, il faut être formé et pour avoir suffisamment d'enseignants, il faut les revaloriser", insiste-t-elle. "Il faut améliorer nos conditions de travail", notamment concernant "les classes surchargées". "Il y a urgence à ce que les ministres prennent la mesure de ce qu'il se passe", alerte Sophie Vénétitay.
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