Pénurie d'enseignants : "ça s'aggrave d'année en année", s'alarme la FCPE de la Sarthe

Selon une enquête du syndicat enseignant Snes-FSU, trois quarts des établissements scolaires présentent une équipe pédagogique incomplète en cette rentrée.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un drapeau de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) lors d'une manifestation à Paris, le 13 janvier 2022. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Un drapeau de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) lors d'une manifestation à Paris, le 13 janvier 2022. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Ça s'aggrave d'année en année", s'alarme jeudi 4 septembre sur franceinfo Guillaume Chauvel, président de la FCPE de la Sarthe, la fédération des parents d’élèves, alors que les trois quarts des établissements n’ont pas l’intégralité de leur équipe pédagogique à la rentrée, selon une enquête du Snes-FSU.

Il y a un "désamour du métier d'enseignant, ce qui est bien dommage. Ça s'aggrave d'année en année. On a moins d'enseignants en allemand, c'est très compliqué d'en trouver en français, en histoire-géographie. Ça commence à toucher maintenant les écoles primaires", constate-t-il.

Des parents inquiets

Dans le département de la Sarthe, on commence à avoir quelques retours, mais "on aura vraiment une vraie photographie" en début de semaine prochaine, précise-t-il. D'après les premiers signalements, "il manque des accompagnateurs d'élèves en situation de handicap" et "des métiers en tension, comme d'habitude et comme tous les ans, que sont notamment les enseignants de français", détaille Guillaume Chauvel. "On n'avait pas autant de difficultés avant les groupes de besoins", souligne-t-il. "C'est une tendance que l'on voit depuis des années, ça s'accentue."

Les trois quarts des établissements sont donc touchés par la pénurie. Le syndicat d'enseignants dénonce le non-remplacement des professeurs pour longue maladie, des situations connues par les rectorats. "Il n'est pas normal quand vous avez un enseignant qui soit en arrêt parce qu'il est malade ou autre, et qu'il ne soit pas remplacé", déplore Guillaume Chauvel.

"Pour nous, parents, ce qui nous intéresse, c'est que quand on met notre enfant à l'école, il puisse avoir un suivi pédagogique tout au long de son année et qu'il puisse apprendre quelque chose. Aujourd'hui, c'est loin d'être le cas", conclut-il.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.