Réforme des concours enseignants : "les quatre ans d'obligation de servir sont un frein pour attirer les jeunes dans le métier", réagit la CFDT Education

Un décret encadrant la réforme des concours enseignants a été publié samedi au Journal officiel. Ils vont être avancés de bac+5 à bac+3 et un engagement de quatre ans devra être respecter par les futurs enseignants une fois le concours obtenu.

Article rédigé par franceinfo
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Le logo de la CFDT. (JULIO PELAEZ / MAXPPP)
Le logo de la CFDT. (JULIO PELAEZ / MAXPPP)

Réagissant au décret publié samedi 19 avril, encadrant la réforme des concours enseignants, la secrétaire nationale de la CFDT Éducation, Caroline Brisedoux, désapprouve sur franceinfo l'engagement de quatre ans que devront respecter les futurs enseignants une fois le concours obtenu. "Ces quatre ans d'obligation de servir sont un frein pour attirer les jeunes dans le métier, qui a déjà beaucoup de contraintes", explique Caroline Brisedoux.

Pour elle, cette réforme est "trop chère payée", car le métier comporte des "contraintes géographiques importantes avec les mutations". La réforme des concours enseignants, publiée au Journal officiel ce samedi, modifie le parcours des enseignants. Une fois leur concours obtenu, les futurs enseignants suivront désormais une formation professionnalisante de deux ans, moyennant une rémunération. Ils deviendront élèves fonctionnaires en Master 1 et toucheront 1 400 euros nets, puis fonctionnaires stagiaires en Master 2 et gagneront 1 800 euros nets, dans le premier comme dans le second degré. En contrepartie, ils devront s'engager à exercer le métier de professeur pendant une période de quatre ans.

En revanche, sur la question de la rémunération, Caroline Brisedoux parle d'une "satisfaction". "On demandait depuis 2010 que ces deux années de Master soient rémunérées. Il a fallu quinze ans pour en arriver là, mais c'est une satisfaction et ça va favoriser l'attractivité", conclut la syndicaliste.

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