"Si l'objectif était de déranger le moins possible, c'est plutôt raté" : quand le contrôle continu du bac chamboule le quotidien d'un lycée
Comment se déroulent concrètement les nouvelles épreuves de contrôle continu du bac ? franceinfo s'est rendu dans un lycée de la Somme, où le dispositif ressemble beaucoup au bac classique et finalement assez peu à du contrôle continu.
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"Les candidats doivent vous présenter leur convocation et une pièce d'identité, vous pouvez faire un petit rappel sur les conséquences de fraude", rappelle la direction du lycée de Montdidier (Somme), à quelques minutes du début de l’épreuve de contrôle continu du bac, mardi 21 janvier. Tous les professeurs et les surveillants ont été réunis pour un dernier briefing. Ces nouvelles épreuves, les E3C, ont commencé depuis lundi pour les élèves de première partout en France. Des épreuves critiquées par certains enseignants et certains élèves, des opérations de blocages ou de boycott ont été menées dans certains établissements.
C'est une évaluation normale, mais qui compte pour le bac en fait... enfin c'est un peu bizarre.
Une élèveà franceinfo
Les consignes au lancement de cette épreuve sont les mêmes que pour le bac classique. "C'est comme si l'épreuve qu'on devait passer en terminale avait été divisée, qu'elle était éparpillée sur deux ans", estime cette autre jeune fille. Les élèves sont un peu perdus : grosse épreuve ou simple contrôle continu ? "Cela compte quand même pour le bac, mais c'est moins important qu'une grosse épreuve", croit comprendre un adolescent.
Une organisation "lourde"
C'est parti pour l'épreuve d'histoire-géo, les élèves ont deux heures devant eux. Une personne par table, les sacs sont rassemblés au fond... L’organisation des salles, aussi, ressemble beaucoup à celle d’une épreuve de l'ancien bac. Le proviseur du lycée, Laurent Martinel, assume, c'est même un choix : "On a voulu que les candidats soient placés dans de bonnes conditions, qu'ils puissent composer individuellement. Donc effectivement, ça ressemble beaucoup à une épreuve du bac, même si ce n'est pas ce qu'on avait envisagé au départ. C'est une organisation qui est effectivement lourde. On a eu besoin d'un certain nombre de salles et donc on a été contraint de ne pas faire cours aux élèves de seconde."
Dans notre discours, au départ on parlait de contrôle continu, de choses qui devaient se passer dans la vie ordinaire de la classe, mais c'est vrai qu'on est revenu à une sorte d'examen.
Laurent Martinel, proviseur du lycéeà franceinfo
Compliqué donc, voire impossible de respecter le vœu initial du ministère : que ces épreuves perturbent le moins possible la vie du lycée. "Les élèves de première étaient particulièrement agités, c'était difficile de faire cours hier tellement ils étaient préoccupés, relate Océane, une professeure de SVT. Si l'objectif était de déranger le moins possible la vie du lycée, c'est plutôt raté ! Cela va quand même nous prendre plusieurs après-midi, ça mobilise la plus grosse partie de l'équipe enseignante, ça paralyse quand même forcément la vie du lycée." L'enseignante explique que des cours avec des élèves de première ont dû être annulés. "Ils sont en épreuve, donc on ne fera pas TP de SVT aujourd'hui."
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Cette organisation assez lourde se constate après l’épreuve aussi, car la nouveauté, c’est qu’il faut numériser toutes les copies. "On a juste à lancer le scan", assure le proviseur. Si tout se passe comme prévu, c’est ensuite un logiciel qui se charge d'anonymiser et de répartir les copies entre enseignants.
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