Reportage "Ça fait un peu peur" : un étudiant sur trois choisit sa destination d'études en tenant compte du contexte géopolitique

Selon le baromètre du média L'Etudiant, un jeune sur trois s'attarde notamment sur le contexte géopolitique pour choisir le pays où il souhaite poursuivre ses études. Preuve que l'actualité internationale influence le choix de certains étudiants.

franceinfo

Radio France

Publié le 02/10/2025 17:55

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Un étudiant dans une salle de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Alors qu'un étudiant sur deux assure vouloir partir à l'étranger pendant ses études, près de 37% des jeunes interrogés disent tenir compte également du contexte géopolitique avant de faire leur choix, révèle une étude du média L'Etudiant. C'est aussi ce que franceinfo a pu constater auprès d'étudiants parisiens en licence de droit.

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Selon le baromètre, la destination Etats-Unis est en perte de vitesse, désormais dépassée par le Canada. "Je connais beaucoup plus de gens qui sont allés faire leurs études au Canada qu'aux Etats-Unis vis-à-vis de la situation, car le Canada reste un pays où les droits et libertés sont plus considérés qu'aux Etats-Unis", confirme Ava. Cette étudiante note aussi la durée des visas étudiants que Donald Trump veut réduire et l'offensive du président américain contre les universités. Mais le sujet divise quand même le groupe d'étudiants en droit. "C'est toujours quelque chose que j'ai voulu faire donc ce n'est pas Trump qui va m'arrêter", assure un autre étudiant. "Les Etats-Unis ça reste très attractif. Avec Trump il y aura toujours besoin d'avocats", ironise-t-il.

L'Europe inquiète aussi

Mais les questionnements ne touchent pas seulement la destination Etats-Unis. Aujourd'hui, les jeunes s'interrogent aussi sur des départs en Europe. "C'est difficile de s'imaginer un avenir, notamment d'étudier en Pologne, dans les pays baltes ou même en Roumanie ou Moldavie. Ça fait un peu peur quand on voit que des drones peuvent entrer sur le territoire européen", témoigne Arthur qui s'imaginait pourtant bien faire un master à Cracovie.