"Smic intermédiaire" : tollé après la proposition de Gattaz
Lors de son point presse mensuel, ce mardi matin, le président du Medef Pierre Gattaz a défendu l'idée d'un salaire en dessous du Smic. Une proposition accueillie par un tollé général. Même Laurence Parisot, sa prédécesseur parle de "logique esclavagiste".
Mettre en place temporairement un "Smic intermédiaire" pour permettre aux jeunes d'entrer sur le marché du travail ou aux personnes au chômage de pouvoir en sortir, c'est l'idée proposée mardi par Pierre Gattaz, le président du Medef.
Pour défendre sa position, le aptron du Medef a pointé du doigt le niveau trop élevé du Smic, qui serait selon lui un obstacle à l'embauche. C'est "une marche d'escalier à monter en France pour les entreprises , a-t-il expliqué. Une solution consisterait (...), quand on est jeune ou dans certaine configuration, à rentrer dans une entreprise avec un salaire adapté de façon transitoire, pas forcément le niveau du Smic, il ne faut pas avoir de tabous" , a-t-il continué.
Une annonce particulièrement commentée. Sur Twitter, Laurence Parisot, l'ancienne patronne du Medef a parlé d'une "erreur d'analyse" et d'une "logique esclavagiste" . Des mots forts pour qualifier la proposition de son successeur d'instaurer des salaires sous le niveau du revenu minimum.
"Le gouvernement ne retiendra pas cette idée", Najat Vallaud-Belkacem, ministre de la Jeunesse.
Des propos qui ont fait bondir Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force-Ouvrière : "Ou ça relève de la provocation, ou c'est simplement indécent , s'est-il exclamé sur France Info . Il y a un minimum d'égalité de droits. Ce sont des dossiers que nous n'acceptons pas de rouvrir, et si le gouvernement suit le patronnat, nous irons au conflit."
Une peur à laquelle a tout de suite répondu Najat Vallaud-Belkacem. La ministre de la Jeunesse a balayé l'idée d'un Smic jeunes. "Ca ne me convient pas et le gouvernement ne la retiendra pas" , a-t-elle indiqué.
Interrogé sur l'échec des précédentes tentatives de création d'un Smic jeunes sous les gouvernements d'Edouard Balladur et de Dominique de Villepin (CPE), le président du Medef a estimé que la gravité de la situation économique changeait la donne.
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