Surveillante poignardée : les réseaux sociaux "ne sont pas la cause des comportements violents" mais peuvent les amplifier, selon des spécialistes

Mardi, une surveillante du collège Françoise-Dolto a été poignardée à mort par un collégien de 14 ans, en marge d'une fouille des sacs à dos à l'entrée de l'établissement.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration. Applications de réseaux sociaux sur un téléphone portable, août 2023. (JONATHAN RAA / NURPHOTO)
Illustration. Applications de réseaux sociaux sur un téléphone portable, août 2023. (JONATHAN RAA / NURPHOTO)

"C'est quand même l'être humain qui préexiste avant l'usage d'une technologie ou d'un outil, quel qu'il soit", réagit, mercredi 11 juin, sur France Inter Justine Atlan, directrice générale de l'association e-Enfance, qui lutte contre les violences en ligne, au lendemain de la mort d'une surveillante poignardée par un collégien à Nogent (Haute-Marne).

Le suspect est toujours en garde à vue. On ignore pour le moment les raisons de son geste, mais mardi soir, le président de la République a fait un lien avec l'utilisation abusive par de nombreux jeunes des réseaux sociaux, affirmant sa volonté de les interdire au moins de 15 ans.

Les réseaux sociaux "révèlent un adolescent en situation de mal-être"

Pour Justine Atlan, les réseaux sociaux ne sont pas la cause mais "révèlent éventuellement un adolescent déjà en situation de mal-être". Ça peut donc être un "cercle vicieux" qui "plutôt que de l'aider, va plutôt renforcer déjà son mal-être et des comportements négatifs".

Des propos qui rejoignent ceux de Yann Leroux, psychologue, spécialiste notamment de la question des réseaux sociaux. Pour lui, dire qu'il y a un rapport direct entre les réseaux sociaux et la violence est un raccourci : "Ils ne sont pas la cause des comportements violents". "Pour le dire platement, si quelqu'un a un comportement violent, ce n'est pas parce qu'il a vu une vidéo violente sur TikTok, c'est parce qu'il est motivé à avoir ce comportement. Les motivations, les motivateurs de nos comportements, ils sont toujours ailleurs que dans nos médias".

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