Cet article date de plus de dix ans.

Un collégien sur cinq est victime de cyberviolence

Elle touche plus souvent les filles que les garçons, révèle une enquête du ministère de l'Education nationale.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 27/11/2014 15:08 Mis à jour le 27/11/2014 15:27

Temps de lecture : 1min

"La cyberviolence s’accompagne souvent d’une perception dégradée du climat scolaire chez les élèves qui en sont victimes", selon l'étude réalisée pour le ministère de l'Education nationale et publiée jeudi 27 novembre 2014.  (GODONG / BSIP / AFP) — "La cyberviolence s’accompagne souvent d’une perception dégradée du climat scolaire chez les élèves qui en sont victimes", selon l'étude réalisée pour le ministère de l'Education nationale et publiée jeudi 27 novembre 2014. (GODONG / BSIP / AFP)

Quelque 93% des élèves se sentaient bien au collège en 2013. Cependant, selon cette enquête du ministère de l'Education nationale mise en ligne jeudi 27 novembre, un collégien sur cinq se déclarait victime d'insultes, d'humiliations ou de menaces diffusées sur les réseaux sociaux, par courriel ou SMS.

Un phénomène en augmentation de cinq points entre 2011 et 2013, précise l'enquête, qui relève que la cyberviolence touche plus souvent les filles (21%) que les garçons (15%). Elle affecte également beaucoup plus souvent les élèves déjà en situation de harcèlement dans la vie réelle, quel que soit le type de violence.

17% des cyberharcelés ne se sont pas rendus au collège

"La cyberviolence s’accompagne souvent d’une perception dégradée du climat scolaire chez les élèves qui en sont victimes", précise l'étude : 38% ressentent l’établissement comme violent, soit près de 18 points de plus que l’ensemble des collégiens, 17% estiment que leurs relations avec les enseignants sont marquées par l’agressivité (contre 10% en moyenne) et 17% déclarent ne pas s’être rendus au collège par peur de la violence (contre 6% en moyenne).

Parmi les autres types de violences subies par les collégiens, les atteintes les plus souvent évoquées sont les insultes (57%), le vol de fournitures (47%), les sobriquets (39%) et les mises à l'écart (37%). Les violences physiques n'apparaissent qu'en cinquième position, avec les bousculades (36%). Les violences physiques graves concernent 3% des élèves et les violences à caractère sexuel 7%.