Villeneuve-d'Ascq : une crèche veut faire reconnaître la fessée comme faute grave
La crèche Les Souriceaux a fait appel d'une décision des prud'hommes. Le tribunal a requalifié le licenciement pour faute grave d'une employée soupçonnée d'avoir donné une fessée à un enfant.
La crèche Les Souriceaux, à Villeneuve-d'Ascq, près de Lille (Nord), a fait appel d'une décision des prud'hommes qui a requalifié en cause réelle et sérieuse le licenciement pour faute grave d'une de ses employées. L'auxiliaire de puériculture est soupçonnée d'avoir donné une fessée à un enfant de 18 mois, rapporte France Bleu Nord ce jeudi.
Cette crèche associative, gérée en partie par les parents, accueille 25 enfants. Elle revendique le principe de la bientraitance : pas de violence physique ou verbale, pas de punition, une écoute des petits, à chaque instant.
La fessée, un geste "inconcevable"
En 2014, une auxiliaire de puériculture est soupçonnée d'avoir donné une fessée à un enfant de 18 mois au sein de la crèche, un geste dont ont été témoins deux de ses collègues. Elle est immédiatement mise à pied, puis licenciée pour faute grave. Ce geste est "inconcevable" pour le directeur de la crèche, Jérôme Dumortier. "On doit à chaque enfant qu'on accueille la sécurité physique, affective et morale, à travers une fessée, ces trois sécurités sont entachées. Ça ne devrait pas exister dans une structure petite enfance", a-t-il expliqué à France Bleu Nord.
La salariée a porté l'affaire devant les prud'hommes qui ont confirmé le licenciement en décembre 2017, mais l'ont requalifié en cause réelle et sérieuse, ce qui est moins lourd que la faute grave. Elle peut donc prétendre à 16 000 euros d'indemnités. "C'est aberrant", a réagi la présidente de l'association Les Souriceaux.
La crèche fait appel au risque de tout perdre
La crèche a donc décidé de faire appel. Si le licenciement est annulé, elle devra verser 32 000 euros à son ex-salariée, ce qui risque, selon son directeur, de mener la structure à la fermeture. Mais la décision de faire appel a été prise à l'unanimité des employés.
Le directeur de la crèche a lancé une pétition sur internet : "Non à la fessée en crèche... que justice soit faite !". Elle a déjà été signée par près de 1 500 personnes.
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