Violences à Notre-Dame de Bétharram : "J'ai fait tout ce que je devais faire quand j'étais ministre", se défend François Bayrou

A l'issue d'une rencontre avec des victimes, le Premier ministre a revendiqué samedi d'avoir "organisé une inspection générale de l'établissement" en 1996 après avoir été alerté de cas de violences dans l'internat privé catholique.

Article rédigé par franceinfo
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François Bayrou s'est exprimé le 15 février 2025 à la mairie de Pau (Pyrénées-Atlantique) après rencontré des victimes de violences physiques et sexuelles de l'établissement privé catholique Notre-Dame-de-Bétharram. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
François Bayrou s'est exprimé le 15 février 2025 à la mairie de Pau (Pyrénées-Atlantique) après rencontré des victimes de violences physiques et sexuelles de l'établissement privé catholique Notre-Dame-de-Bétharram. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

"C'est une expérience bouleversante", a déclaré François Bayrou, samedi 15 février, après avoir rencontré à la mairie de Pau (Pyrénées-Atlantique) plusieurs victimes de violences et agressions sexuelles du collège et lycée privé catholique Notre-Dame de Bétharram. "Notre société toute entière qui ne peut pas accepter que ces violences demeurent ignorées", a assuré le Premier ministre à la sortie d'un long échange avec plusieurs anciens élèves de cet internat. "J'ai fait tout ce que je devais faire quand j'étais ministre et j'ai fait ce que j'ai pensé devoir faire quand je ne l'étais plus", a-t-il expliqué à la presse, alors qu'il est accusé par la gauche d'avoir menti sur sa connaissance des violences et agressions sexuelles dans cet établissement où il a scolarisé plusieurs de ses enfants.

François Bayrou a affirmé avoir diligenté en 1996, lorsqu'il était ministre de l'Education nationale et qu'il a appris qu'une plainte pour violences avait été déposée, une inspection générale de l'établissement. "Cette inspection a donné lieu à un rapport qui était un rapport rassurant", a-t-il ajouté. Le Premier ministre a par ailleurs annoncé qu'il allait demander "des magistrats supplémentaires" pour "aller au bout du travail sur les 112 plaintes" de victimes qui dénoncent des violences physiques et sexuelles. Un nombre "colossal" de victimes reste encore "tapi dans l'ombre", a déclaré à ses côtés Alain Esquerre, porte-parole du collectif de plaignants. Le parquet de Pau enquête sur plus d'une centaine de plaintes dans ce dossier.

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