Emmaüs : une demande a été déposée en interne pour débaptiser le centre Abbé-Pierre d’Esteville, en Seine-Maritime
Un mois après que les accusations de plusieurs femmes contre l'abbé Pierre ont été rendues publiques, France Inter a appris qu'un dossier déposé en interne à l'association Emmaüs pour débaptiser le centre qui porte son nom en Normandie. La décision ne sera pas prise avant plusieurs semaines.
Un dossier a été déposé en interne au sein de l'association Emmaüs pour débaptiser le centre Abbé-Pierre Emmaüs d'Esteville (Seine-Maritime), lieu de mémoire consacré à l'icône de la lutte contre le mal-logement, un peu plus d'un mois après la publication d'un rapport sur des violences sexuelles commises par l'abbé Pierre sur au moins sept femmes, a appris lundi 26 août France Inter de source proche du dossier.
Depuis la déflagration provoquée le 17 juillet par les accusations d'agressions sexuelles portées contre l'abbé Pierre par plusieurs femmes, le centre, situé à l'écart du bourg de quelque 500 habitants, a "fermé symboliquement" ses portes "jusqu'à nouvel ordre". Sur la porte du centre, une affiche indique la fermeture pour "une durée indéterminée". L’équipe exprime "sa solidarité avec toutes les victimes de violences sexuelles", explique le message.
Selon les informations de France Inter, ce centre ne rouvrira pas en l'état. Une proposition a été soumise au sein d’Emmaüs pour débaptiser le centre et le transformer en un lieu dédié à la recherche sur la lutte contre la misère et l’exclusion. La décision définitive ne sera pas prise avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon cette source proche du dossier.
"Tout est resté tel quel"
Sur place, une salariée est tout de même présente, malgré la fermeture du site, au milieu de livres, d’affiches et de cartes postales à l’effigie de l’abbé Pierre : "Il est encore partout ici. Tout est resté tel quel, là c'est vraiment comme une capsule temporelle, explique-t-elle. Comme c'est fermé au public, nous n'avons touché à rien, nous ne savons pas trop quoi faire".
Le scandale a éclaté avec la publication le 17 juillet d'un rapport indépendant commandé par Emmaüs et la Fondation Abbé-Pierre. Témoignages à l'appui, plusieurs femmes accusent le prêtre d'agressions sexuelles commises entre la fin des années 1970 et 2005. L'affaire a fait l'effet d'un coup de tonnerre tant l'abbé Pierre, longtemps personnalité préférée des Français, défenseur inlassable des sans-abri et des mal-logés, faisait figure d'icône. Il est décédé en janvier 2007.
À regarder
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter