Le "Collectif des nés sous X" réclame une réforme obligeant la mère à fournir des informations sur son identité
Cette position est partagée par la Haut-commissaire à l'enfance, Sarah El Haïry, qui veut permettre à l'enfant né sous X d'avoir accès à "ses racines".
Le "Collectif des nés sous X d'ici et d'ailleurs" réclame une réforme pour passer des accouchements sous X, qui permet aux femmes de donner naissance anonymement, aux accouchements dans la discrétion (anonymat complet jusqu'aux 18 ans de l'enfant), rapporte France Inter, alors qu'a lieu, vendredi 30 mai, la journée mondiale de l’accès aux origines. Une position qui rejoint celle de la Haut-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, qui indiquait vendredi 23 mai souhaiter "ouvrir" la "réflexion" sur l'accouchement sous X afin d'aller vers une formule qui permettrait à l'enfant d'avoir accès à "ses racines".
"Je pense qu'on peut aller vers l'accouchement dans la discrétion pour permettre à l'enfant de connaître ses racines tout en garantissant l'anonymat de la mère", avait déclaré Sarah El Haïry dans une interview publiée sur le site du Parisien. "Pour être claire, je veux que la mère soit obligée de fournir a minima un dossier médical", avait-elle ajouté.
La France est l’un des rares pays occidentaux à autoriser les accouchements sous X. Chaque année, entre 500 et 600 enfants naissent de cette manière, ignorant l’identité de la femme qui les a mis au monde. En effet, les enfants nés sous X peuvent obtenir l’identité de leur mère biologique, seulement si cette dernière y consent.
"Un anonymat jusqu'à la majorité de l'enfant"
Pour le "Collectif des nés sous X d'ici et d'ailleurs" – créé en 2024 et qui revendique 2 600 membres à ce jour – l'évolution des technologies, les réseaux sociaux, ou encore l'intelligence artificielle rendent illusoires le fait de prétendre protéger l'anonymat des femmes qui accouchent sous X. Erik Pilardeau, cofondateur du collectif, prend l'exemple des tests ADN, un "instrument redoutable" selon lui, pourtant interdit en France. Malgré tout, "150 000 à 200 000 personnes" le font chaque année, risquant une amende de 3 750 euros.
"Jamais plus maintenant on ne peut promettre un anonymat à vie", lance le cofondateur qui parle "d'hypocrisie". Erik Pilardeau souhaite donc que l'on arrête de "faire la politique de l'autruche". Il préfère que l'on dise "ce qui existe", qu'on le "légalise", qu'on "l'encadre" et qu'on "l'accompagne".
Il affirme que l'accouchement dans la discrétion "est une solution équilibrée entre le droit de la mère et le droit de l'enfant". "On s'engage à un anonymat de la personne jusqu'à l'âge de la majorité de son enfant mais elle doit laisser dans le dossier son identité", explique-t-il. En plus de cela, la mère doit également laisser "tout ce qui est en rapport avec les données de santé, c'est primordial, parce que ça, c'est quelque chose dont l'enfant va avoir besoin aussitôt sa naissance", pour connaître ses antécédents médicaux.
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