Mort de Sara : "On ne sait pas être à hauteur d'enfant", alerte la mère d'une jeune fille qui a mis fin à ses jours

La petite fille de 9 ans a été retrouvée morte chez elle à Sarreguemines samedi. La piste du suicide est privilégiée par les enquêteurs.

franceinfo

Radio France

Publié le 14/10/2025 11:57

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Un enfant seul dans une cour de récréation. Photo d'illustration. (STEPHANIE PARA / MAXPPP)

"La difficulté qu'on a en France, c'est qu'on ne sait pas être à hauteur d'enfant", alerte mardi14octobre sur franceinfo Nora Tirane, la mère de Marion Fraisse, qui avait 13 ans lorsqu’elle a mis fin à ses jours, victime de harcèlement scolaire. Sara, une petite fille de 9 ans, élève en CM2, a été retrouvée morte chez elle à Sarreguemines (Moselle) samedi. La piste du suicide est privilégiée par les enquêteurs. Selon les premiers éléments de l'enquête, elle subissait des moqueries à l'école.

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"Il faut lever les tabous", lance Nora Tirane. "On nous dit toujours 'ce sont des chamailleries', mais non, ce sont des violences, il faut poser les mots", s'insurge-t-elle. "Et quand c'est répété, il s'agit de harcèlement", ajoute celle qui a fondé l’association Marion La Main Tendue, qui accompagne parents et enfants contre le harcèlement. "Ça fait des années qu'on déporte le sujet sur le cyberharcèlement", mais "une des premières causes du mal-être de nos enfants dans les écoles, ce sont les violences entre élèves exercées par une meute", souligne Nora Tirane.

"Nous n'avons pas de vie scolaire, nous n'avons pas d'équipe ressource, les familles ne sont pas entendues et ne sont pas crues", regrette la fondatrice de Marion La Main Tendue. Elle appelle à "former les acteurs de l'Éducation nationale, le périscolaire, l'extrascolaire".

Si vous avez des pensées suicidaires, si vous êtes en détresse ou si vous voulez aider une personne en souffrance, il existe plusieurs services d'écoute anonymes et gratuits. Le numéro national 3114 est notamment joignable 24h/24 et 7j/7 et met à disposition des ressources sur son site (Nouvelle fenêtre). L'association Suicide écoute (Nouvelle fenêtre) propose un service similaire au 01 45 39 40 00. D'autres numéros, dédiés notamment aux plus jeunes, sont disponibles sur le site du ministère de la Santé (Nouvelle fenêtre). Le ministère propose aussi une page consacrée à la formation, pour repérer, évaluer et intervenir (Nouvelle fenêtre). Vous trouverez également des informations complémentaires sur le site de l'Assurance-maladie(Nouvelle fenêtre).