Protection de l'enfance : Emmanuel Macron annonce la création d'un haut-commissariat en janvier

Cette décision fait suite aux réclamations d'une vingtaine d'associations pour les droits de l'enfant, qui s'inquiétaient de la non-reconduction d'un ou d'une ministre chargée de la protection des plus jeunes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Dans un message publié le 28 décembre 2024 sur le réseau X, Emmanuel Macron assure que "la protection des plus jeunes est au coeur de (son) engagement". (LUDOVIC MARIN / AFP)
Dans un message publié le 28 décembre 2024 sur le réseau X, Emmanuel Macron assure que "la protection des plus jeunes est au coeur de (son) engagement". (LUDOVIC MARIN / AFP)

Emmanuel Macron a annoncé, samedi 28 décembre, la création d'un haut-commissariat à l'Enfance en janvier prochain. Le gouvernement de François Bayrou ne compte plus de ministère dédié, ce qui a suscité l'inquiétude des associations. "La protection des plus jeunes est au cœur de mon engagement. Elle le restera pour les trente prochains mois. Pour poursuivre et renforcer notre action, j'ai demandé pour janvier la création d'un haut-commissariat à l'Enfance", a écrit le chef de l'Etat sur le réseau X.

La ministre déléguée sortante chargée de la Famille et de la Petite enfance, Agnès Canayer, n'a pas été reconduite dans le gouvernement de François Bayrou présenté le 23 décembre. Cette question ne figure pas non plus dans l'intitulé du "superministère" du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles confié à Catherine Vautrin.

En réaction, une vingtaine d'associations, réunies au sein de la Dynamique pour les Droits de l'Enfant, ont dénoncé jeudi la disparition de ce portefeuille, alors que la protection de l'enfance est en "crise" et que la pauvreté infantile "augmente".

Une décision qui ne fait pas l'unanimité

"Seule la création d'un ministère de l'Enfance, avec une place centrale au sein du gouvernement et des moyens humains et financiers dédiés, pourra assoir une politique interministérielle en faveur des enfants et des jeunes qui soit transversale, cohérente et intégrée", réclamait la coalition associative dans un communiqué.

Le choix d'Emmanuel Macron, révélé vendredi soir par Le Figaro, a suscité des réactions mitigées chez les défenseurs des droits de l'enfant. Sur X, l'association La Voix de l'enfant s'est félicitée samedi de la création de ce haut-commissariat, "gage d’une politique cohérente, stable et pérenne en faveur de la protection des enfants", écrit sa présidente, Martine Brousse.

Mais pour le militant de la protection de l'enfance Lyes Louffok, le compte n'y est pas. "On remplace le ministère de l’Enfance par un haut-commissaire dépourvu de poids politique, absent du Conseil des ministres et probablement incapable de remporter des arbitrages favorables. Vous pensez vraiment que ça va passer ?", a réagi vendredi soir sur ce même réseau social, le candidat LFI soutenu par le Nouveau Front populaire à l'élection législative partielle dans la 1ère circonscription de l'Isère.

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