Fin de vie : l'Assemblée nationale supprime la possibilité d'inscrire l'aide à mourir dans les directives anticipées
Cette disposition avait été ajoutée en commission contre l'avis du gouvernement.
Les députés ont voté, vendredi 31 mai, pour supprimer la possibilité d'inscrire une demande d'aide à mourir dans les directives anticipées. Cette disposition avait été ajoutée en commission contre l'avis du gouvernement. L'amendement de suppression a été adopté à 49 voix contre 13. Il fait partie des points de tension des débats sur le projet de loi fin de vie, en cours d'examen au Palais-Bourbon.
La ministre de la Santé, Christine Vautrin, a ardemment défendu ce qu'elle a qualifié de "clé du texte" : la capacité du patient d'exprimer sa volonté de façon libre et éclairée, jusqu'au moment du geste létal. Or, le recours aux directives anticipées suppose que le patient ne soit plus en état de réaffirmer sa volonté à ce moment-là. "Une ligne rouge majeure serait franchie", a affirmé le député Les Républicains Patrick Hetzel.
Préserver "l'étanchéité" entre soins palliatifs et aide à mourir
Cette disposition se trouvait dans la partie du texte portant sur les soins palliatifs, et non l'aide à mourir. Certains élus ont donc voté la suppression pour préserver l'"étanchéité" entre soins palliatifs et aide à mourir, et non par opposition au contenu.
Une partie des députés souhaite ainsi ouvrir à nouveau ce débat la semaine prochaine, lors de la discussion de l'article 6 qui précise les conditions nécessaires pour accéder à l'aide à mourir. "On est cohérents, on ne mélange pas les deux titres, a expliqué le député LFI René Pilato. Nous aurons des amendements qui parleront des directives anticipées, mais dans le cadre du titre deux".
Les élus favorables à la possibilité d'inscrire l'aide à mourir dans les directives anticipées mettent en avant la liberté du patient. "Les directives anticipées appartiennent à la personne", a jugé la députée Renaissance Monique Iborra. Au cours des débats, les députés ont souvent expliqué partager des positions "personnelles", différentes au sein d'un même groupe. Aucun groupe n'a donné de consigne de vote sur ce texte.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter