Fin de vie : "Le Premier ministre souhaite deux textes", mais "ça n'est pas encore totalement arbitré", déclare la ministre de la Santé

Invitée sur France Inter, Catherine Vautrin estime qu'un "seul texte permet de voter sur un ensemble complet".

Article rédigé par franceinfo
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Un médecin tenant la main d'une patiente en fin de vie, le 17 janvier 2024. (THIBAUT DURAND / HANS LUCAS via AFP)
Un médecin tenant la main d'une patiente en fin de vie, le 17 janvier 2024. (THIBAUT DURAND / HANS LUCAS via AFP)

Attendu de longue date, le texte sur la fin de vie fait l'objet d'un désaccord au plus haut sommet de l'État, avec d'un côté le Premier ministre qui "souhaite deux textes" sur le sujet (soins palliatifs et aide active à mourir) et de l'autre l'Élysée qui "est sur un seul texte", indique mardi 11 février sur France Inter la ministre de la Santé Catherine Vautin.

"Normalement, nous devrions discuter ce texte avant la fin de la session ordinaire, c'est-à-dire avant le 30 juin prochain", annonce la ministre. "Reste une question : quel texte prenons-nous ?" Il y a d'un côté le texte déposé par l'ancien rapporteur général Olivier Falorni, qui a déjà été en partie discuté à l'Assemblée, jusqu'à la dissolution en juin dernier ; et de l'autre côté le projet de François Bayrou, qui scinde le texte en deux, pour distinguer les "deux sujets" des soins palliatifs et de l'aide à mourir, afin de "pouvoir voter sur chacun de ces deux textes différemment", a-t-il annoncé fin janvier. "Au moment où je vous parle, le Premier ministre souhaite deux textes. Cela n'est pas encore totalement arbitré. L'Élysée est sur un seul texte", affirme la ministre de la Santé.

Le Président reste favorable à un seul texte "mais ce n'est pas lui qui a la main donc pas d'intervention spécifique dans le débat", précise-t-on dans l'entourage du chef de l'État. De son côté, Catherine Vautrin préfère également l'examen d'un texte non-scindé. "Je pense qu'un seul texte permet de voter sur un ensemble complet. Avec deux textes, clairement, celles et ceux qui ne veulent pas de la fin de vie voteront contre", craint-elle. Avec "162 nouveaux députés à l'Assemblée nationale" et "pas de discipline de groupe" sur ce sujet, l'incertitude est trop grande sur son avenir, explique la ministre. "Le texte initial a le mérite de la clarté vis-à-vis de nos concitoyens", ajoute-t-elle. "Elle exprime une position personnelle", a ensuite précisé son entourage.

Les textes seront examinés "probablement en mai", indique à France Inter un conseiller de Matignon.

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