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L'aide à mourir est "un projet de loi euthanasie", dénonce le Dr Claire Fourcade

"Pour nous les soignants, ce projet de loi suscite une immense inquiétude", insiste la médecin et présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP)

Article rédigé par franceinfo
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Un soignant dans un service gériatrie à l'hôpital Saint-Camille de Bry-sur-Marne le 23 juin 2023. (ALINE MORCILLO / HANS LUCAS)
Un soignant dans un service gériatrie à l'hôpital Saint-Camille de Bry-sur-Marne le 23 juin 2023. (ALINE MORCILLO / HANS LUCAS)

L'aide à mourir, proposée par Emmanuel Macron dimanche 10 mars dans une interview à La Croix et Libération, est "un projet de loi euthanasie", dénonce sur franceinfo le docteur Claire Fourcade, médecin et présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP). "Je suis médecin en soins palliatifs, j'accompagne des patients en fin de vie, je fais de l'aide à mourir au quotidien, mais ce que propose le président, c'est un projet de loi pour faire mourir, un projet de loi euthanasie et suicide-assisté sur décision médicale", déplore-t-elle.

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La soignante s'oppose fermement au texte envisagé par l'exécutif. "Pour nous les soignants, ce projet de loi suscite une immense inquiétude", insiste Claire Fourcade. Les conditions fixées dans le texte, notamment la nécéssité d'être un adulte majeur souffrant d'une maladie incurable avec un pronostic vital engagé pour bénéficier de l'aide à mourir, peine à convaincre la médecin.

"Ça ne me rassure pas parce que dans tous les pays qui ont légiféré sur l'euthanasie, ces conditions n'ont tenu dans le temps, donc pour moi, elles sont provisoires"

Claire Fourcade, présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs

franceinfo

La présidente de la SFAP estime qu'il est plutôt urgent d'investir dans les soins palliatifs. "Aujourd'hui, en France, 500 personnes meurent tous les jours sans avoir eu accès aux soins palliatifs, alors qu'elles avaient besoin d'être soulagées. Il nous semble que l'urgence, c'est d'accompagner toutes ces personnes", explique Claire Fourcade. 21 départements en France n'ont pas de services de soins palliatifs.

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