"Tout est politique" : le gouvernement veut un débat consensuel sur la fin de vie mais la gauche compte s'emparer du sujet
Le projet de loi sur la fin de vie doit être présenté mercredi en Conseil des ministres. Si l'exécutif veut dépolitiser le sujet et le ramener à l'intime, des députés de gauche estiment au contraire qu'il faut faire bouger les lignes.
Après plus d'un an de tergiversations, le projet de loi "fin de vie" arrive enfin mercredi 10 avril sur la table du Conseil des ministres. Ce texte doit notamment instaurer une "aide à mourir" sous conditions pour des patients en fin de vie confrontés à "une souffrance physique ou psychologique" liée à leur pathologie. Il arrivera fin mai au Parlement avant plusieurs mois de débats.
Cette loi va marquer la société et concerne la politique, appuie le député socialiste Jérome Guedj : "Tout est politique, même si cela touche à l'intime ce sont des choix d'organisation de la société, du droit, de l'organisation de l'hôpital." D'après lui, c'est au contraire Emmanuel Macron qui cherche à faire un coup. "Il organise les débats du 27 mai au 6 juin, cela va écraser la campagne des élections européennes et donner l'impression que les positionnements des uns et des autres seraient interprétés au moment de ce vote. Ça, c'est de la petite politicaillerie."
"Il faut que la gauche arrive à avoir ce débat"
Pour faire bouger les lignes, pour l'écologiste Charles Fournier, il faut davantage que cet entre-deux, cet équilibre voulu par le chef de l'État. "Il cherche une forme de 'en même temps' respectant les convictions catholiques et un peu de ce qu'a dit la convention citoyenne, estime le député d'Indre-et-Loire. Mais à la fin, ça fait quelque chose qui n'est pas extrêmement clair. Il faut que la gauche arrive à avoir ce débat et ressortir avec des positions claires."
Pour se faire un avis, si possible en commun, certains organisent justement des débats avant l'arrivée du texte. C'est le cas du communiste Pierre Dharréville qui doute encore de la nécessité d'aller vers le suicide assisté : "Il n'y a pas de raison de penser que ce soit une idée de gauche. Cela signifie qu'il y a un débat à conduire. Moi, je plaide surtout pour que cette discussion soit la plus apaisée possible et qu'on puisse essayer de se comprendre."
Selon nos informations, la présidente de l'Assemblée nationale a d'ailleurs prévenu que "la politique spectacle" sur ce débat sera sanctionnée.
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