Fin de vie : quel timing pour les patients gravement atteints ?
Plusieurs soignants du service neurologie de l'hôpital Saint-Antoine (Paris) ont accepté de parler. Ils détaillent leurs choix dans la manière dont ils procèdent pour arrêter les traitements de certains patients gravement atteints.
Le personnel soignant du service neurologie de l'hôpital Saint-Antoine à Paris est confronté à différents cas dont la gravité est parfois extrême (maladies neurodégénératives, accidents vasculaires massifs). Certains membres reviennent sur la nécessité d'arrêter les soins lorsque le cas est irréversible.
"Il y a un staff collégial. On en parle beaucoup avant de mettre les choses en place. Ce n'est pas décidé vite. On prend tout en compte, la souffrance du patient, de la famille", détaille Emmanuelle Denisard, infirmière à l'hôpital. Dans des situations délicates où le patient ne peut pas s'exprimer, la finalité est de lui offrir le meilleur accompagnement médical possible.
"Ce qui importe, c'est à chaque fois de se dire : 'Qu'est ce qu'il y a de mieux pour la personne que je suis en train de prendre de charge ?' Que tous les personnels acteurs au lit du malade soient consultés pour livrer l'appréciation la plus juste possible de la situation médicale globale du patient ? Même si in fine, la décision reviendra à un médecin et à un seul", abonde le Dr Valérie Mesnage, neurologue à l'hôpital parisien.
Éviter l'acharnement thérapeutique
Le but est d'éviter l'acharnement thérapeutique. "Avoir recours à une sédation profonde et continue jusqu'au décès n'est pas la décision la plus difficile à prendre. Quand on a des personnes qui sont dépendantes, qui ne marchent plus, ne parlent plus et ne peuvent plus manger où sont dépendantes d'une ventilation assistée depuis des mois, il n'y a pas de perspectives d'amélioration. S'inscrire dans cette obstination déraisonnable est encore plus lourd à porter", ajoute la praticienne.
Aucune injection létale n'est produite, mais il s'agit en revanche, d'un accompagnement vers une fin de vie digne et sans douleur. Les membres du personnel insistent sur l'importance de rédiger des directives anticipées.
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