Affaire Chahinez Daoud : “Il y a de bout en bout de la chaîne des dysfonctionnements et il faut s’atteler à les régler”, affirme la directrice générale de la fédération nationale Solidarités Femmes

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Article rédigé par franceinfo - /
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Mine Günbay, directrice générale de la fédération nationale Solidarités Femmes, était l'invitée de la Matinale de France Info pour parler de la mort de Chahinez Daoud. Ce féminicide avait provoqué une vague d’émotion dans le pays.

Chahinez Daoud était une femme de 31 ans. Elle a été brûlée vive en pleine rue par son mari dont elle venait de demander le divorce. Le procès de l’époux s’est ouvert lundi 24 mars 2025 aux Assises de la Gironde. L’homme encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le réquisitoire et le verdict sont attendus vendredi 28 mars 2025. “C’est tout un système familial qui est détruit à travers les violences conjugales et plus particulièrement les féminicides. C’est une attente pour la famille que la justice effectue son travail”, déclare Mine Günbay, directrice générale de la fédération nationale Solidarités Femmes.

Le mari se positionne en victime

Le mari de Chahinez Daoud reconnaît avoir tiré une balle dans chaque jambe de son épouse avant de l’asperger d’essence et de mettre le feu à son corps. Toutefois, il n’a pas reconnu la préméditation du meurtre : “La défense du meurtrier est assez classique. Il se positionne en victime”, estime Mine Günbay.

La directrice générale de la fédération nationale Solidarités Femmes précise également que l’affaire doit permettre d’ouvrir les yeux sur les failles de ce type d'affaires : “La situation de ce féminicide doit nous amener à modifier un certain nombre de politiques publiques. Il y a de bout en bout de la chaîne, depuis la police jusqu'au système judiciaire, des dysfonctionnements et il faut aussi s’atteler à régler ces dysfonctionnements-là”, affirme Mine Günbay.

Regardez l'intégralité de l’interview dans la vidéo ci-dessus

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