Femme agressée à Blois par son ex-compagnon : le policier, qui n'a pas pris la plainte, suspendu de ses fonctions le temps de l'enquête
La victime est toujours dans le coma, après avoir été retrouvée inconsciente dans un hall d'immeuble.
Le policier du commissariat de Blois (Loir-et-Cher), qui n'a pas pris la plainte de la femme agressée par son ancien compagnon, a été suspendu de ses fonctions le temps de l'enquête, ont appris mercredi 21 décembre franceinfo et France Télévisions de sources policières. Il est visé par une enquête de l'Inspection générale de la police nationale qui l'a entendu mardi 20 décembre.
La jeune femme, qui est actuellement dans le coma, avait tenté de porter plainte au commissariat de Blois, le 13 décembre, pour violences et harcèlement contre son ex-compagnon. Elle avait alors été invitée par la police à revenir le lendemain.
Un rendez-vous que la victime n'a pas pu honorer puisque deux heures plus tard, elle a été retrouvée inconsciente dans le hall d'un immeuble. Son ex-compagnon - qui a reconnu avoir porté des coups de pied au visage de la victime - a été écroué. Il conteste, toutefois, avoir eu l'intention de la tuer.
Une plainte pour harcèlement, pas pour violences conjugales
Devant les enquêteurs de l'IGPN qui l'ont entendu, le policier a d'abord exprimé des "regrets" et reconnu une "mauvaise interprétation" de la situation, selon une source proche. À l'entendre, "la jeune femme ne présentait pas les signes d'une personne apeurée".
D'après lui, elle était venue déposer plainte parce que son ex-compagnon la harcelait sur les réseaux sociaux, et non pour des violences conjugales. Selon lui, il y avait une nuance, mais la loi ne fait aucune différence, corrige une source proche auprès de franceinfo : dans un cas comme dans l'autre, le policier aurait dû prendre tout de suite la plainte.
En effet, les éléments inquiétants ne manquaient pas. La jeune femme avait monté un dossier contre son ex-compagnon, qu’elle avait rencontré en août dernier. Elle se plaignait des agissements de cet homme connu pour des faits de violence, et avait même changé de téléphone.
Pour sa défense, ce fonctionnaire en fin de carrière a également expliqué qu'il tenait plusieurs postes, ce jour-là : le sien, chef de poste, et celui de l'accueil. Selon les informations de France Télévisions et franceinfo, il avait reçu un avertissement le 4 août dernier pour avoir bâclé une enquête. Il s'agissait d'un avertissement pour gestion inadaptée d'un appel au 17. Le policier n'avait pas envoyé de patrouille alors qu'il y avait une bagarre dans un bus de la ville.
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