Plainte pour violences conjugales : les avocates de Jean Imbert dénoncent des "récits biaisés, tronqués", le parquet de Versailles ouvre une enquête

L'ancienne compagne du chef cuisinier, Lila Salet, a déposé une plainte pour violences conjugales, après des accusations similaires d'autres compagnes. Le parquet de Versailles a ouvert une enquête.

Article rédigé par franceinfo
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Plusieurs femmes accusent Jean Imbert de violences conjugales. (DIMITRIOS KAMBOURIS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Plusieurs femmes accusent Jean Imbert de violences conjugales. (DIMITRIOS KAMBOURIS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Dans un communiqué, publié lundi 25 août, les avocates du chef Jean Imbert dénoncent des "récits biaisés et tronqués, contredits par de nombreux éléments objectifs et par des témoignages". Elles réagissent à la décision de Lila Salet, ancienne actrice et ex-compagne de Jean Imbert, qui a annoncé lundi avoir déposé plainte pour violences conjugales contre le célèbre cuisinier et ancien vainqueur de Top Chef. C'est la première plainte déposée contre le chef pour ce motif et le parquet de Varsailles a ouvert une enquête.

En avril dernier, quatre anciennes compagnes du chef cuisinier avaient accusé Jean Imbert de violences psychologiques et physiques dans une enquête du magazine Elle. L'ex-Miss France Alexandra Rosenfeld avait révélé, mardi 19 août, dans un long message posté sur son compte Instagram, être à l'origine d'un de ces témoignages. Elle affirme avoir subi des violences conjugales lorsqu'elle était en couple avec le chef cuisinier, il y a plus de dix ans.

"Jean Imbert avait fait le choix de ne pas alimenter le déchaînement qui suivit la publication en avril dernier d'allégations d'ex-compagnes par le magazine Elle", expliquent les avocates Jacqueline Laffont-Haïk et Julie Benedetti. "Nous ne pouvons plus désormais laisser prospérer sans réagir des récits biaisés et tronqués, récits contredits par de nombreux éléments objectifs et par des témoignages qui continuent de parvenir à notre client."

Les faits ne sont pas tous prescrits

Sur la plainte de Lila Salet, elles assurent que "s'agissant de faits prescrits, aucune enquête ne devrait pouvoir être ouverte". Cependant, "si cela était malgré tout le cas, les investigations auraient le mérite de rétablir la réalité des faits tant les éléments matériels sont nombreux et clairs" en faveur de leur client, affirment les avocates. Lila Salet fait notamment état de violences commises lors d'un week-end à Florence en 2012-2013.

Le parquet de Versailles, qui détermine si oui ou non l'ensemble des faits sont prescrits, a annoncé lundi ouvrir une enquête pour violences sur conjoint.

Pour les avocates, "les éléments dont nous disposons permettent d'établir que, durant ce week-end, cette dernière a publié toutes les trois heures sur les réseaux sociaux des photos de musées, de restaurants, de commerces, et autres images de ses promenades en ville, qualifiant ce séjour avec Jean Imbert de 'Dolce Vita'. La chronologie comme le contenu des propres écrits de Lila Salet pendant ce week-end contredisent objectivement le récit proposé douze ans et demi plus tard par la plaignante".

Quant à Alexandra Rosenfeld, les avocates rappellent "les profonds regrets" de Jean Imbert au regard de cette relation. Elles affirment cependant que "des témoignages et de nombreux messages qu'Alexandra Rosenfeld a adressés au cours de cette période à Jean Imbert font état des violences physiques qu'elle-même exerçait à son encontre. Ces messages révèlent aussi la violence verbale, les insultes répétées et le dénigrement dont il était l'objet - sans jamais y répondre avec la moindre agressivité."

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