Une enquête ouverte après un signalement dans une école primaire de Saône-et-Loire, plusieurs enseignants suspendus

Ces suspensions interviennent alors que le parquet de Mâcon a ouvert une enquête le 12 février. Un signalement évoque des faits de "massages" d'enfants sur des enseignants dans une école primaire de Ciry-le-Noble.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Bourgogne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un véhicule de la police nationale. Image d'illustration. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)
Un véhicule de la police nationale. Image d'illustration. (JEAN-FRANCOIS FREY / MAXPPP)

Plusieurs enseignants d'une école primaire de Ciry-le-Noble (Saône-et-Loire) ont été suspendus mardi 4 mars dans la soirée par le rectorat de Dijon, après le signalement d'un professionnel de santé concernant de potentiels agissements d'enseignants, rapporte "ici Bourgogne" (ex-France Bleu). 

Les suspensions interviennent alors que le parquet de Mâcon a ouvert une enquête le 12 février après ce signalement évoquant des faits de "massages" d'enfants sur des enseignants. L'enquête est ouverte pour "agression sexuelle sur mineurs de 15 ans" et "corruption sur mineurs de 15 ans". 

Tous les enseignants ainsi que le directeur, "qui sont présumés innocents, seront suspendus à titre conservatoire pour permettre à l'enquête de se dérouler sereinement", précise le rectorat à "ici Bourgogne". Quatre professeurs remplaçants vont être mobilisés pour la rentrée scolaire, lundi (à l'issue des vacances d'hiver de la zone A) et "une cellule d'écoute sera déployée à destination des élèves", ajoute le rectorat. 

Des parents témoignent auprès d'"ici Bourgogne" que des "massages" aux pieds et aux jambes sont réalisés par les élèves sur certains enseignants. Ils évoquent un "tirage au sort" effectué pour savoir quel enfant sera "l'esclave" qui apporte le café aux instituteurs. 

Démenti ferme du directeur de l'école

Contacté par "ici Bourgogne", le directeur de l'école réfute catégoriquement : "C'est totalement faux." Il appelle à "interroger tous les enfants et même ceux des années précédentes. Aucun n'a jamais été tiré au sort, aucun ne nous a apporté les cafés, aucun ne nous a massés". Yannick Wojtczak n'a pas encore été entendu par les gendarmes et envisage de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.

La procureure de la République de Mâcon indique à "ici Bourgogne" avoir "demandé à ce que les gendarmes" de la brigade de Gueugnon "contactent toutes les familles concernées afin de ne passer à côté de rien". "En fonction de ces éléments, il sera procédé à la phase des auditions des mis en cause sous le régime de la garde à vue ou en audition libre, à nouveau en fonction des éléments recueillis." Plusieurs élèves ont déjà été entendus, d'autres le seront cette semaine.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.