La veuve de Caroline Grandjean, directrice d'école qui s'est suicidée après des insultes lesbophobes, va porter plainte contre l'Education nationale

"Elle n'a jamais été reconnue comme victime. Son combat, et mon combat désormais, c'est qu'elle soit reconnue comme victime, que ceux qui l'ont détruite le reconnaissent", réclame Christine Paccoud.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Christine Paccoud, la veuve de Caroline Grandjean, lors d'une marche blanche en sa mémoire, le 7 septembre 2025 à Aurillac (Cantal). (JEREMIE FULLERINGER / LA MONTAGNE / MAXPPP)
Christine Paccoud, la veuve de Caroline Grandjean, lors d'une marche blanche en sa mémoire, le 7 septembre 2025 à Aurillac (Cantal). (JEREMIE FULLERINGER / LA MONTAGNE / MAXPPP)

Elle compte se battre pour la mémoire de sa femme. L'épouse de Caroline Grandjean, l'enseignante qui s'est suicidée dans la Cantal le jour de la rentrée après avoir été victime de harcèlement lesbophobe, annonce qu'elle va porter plainte contre l'Education nationale, dans un entretien aux journaux du groupe Ebra publié mercredi 17 septembre.

"Elle n'a jamais été reconnue comme victime. Son combat, et mon combat désormais, c'est qu'elle soit reconnue comme victime, que ceux qui l'ont détruite le reconnaissent", réclame Christine Paccoud, annonçant qu'elle déposera plainte vendredi pour "manquements".

Désormais, "je veux qu'ils sachent que malgré le fait qu'elle ne soit plus là, ces gens qui ont fait tout ce mal n'enlèveront rien à notre amour", ajoute-t-elle. Elle explique avoir retrouvé "des écrits de Caroline (...) qui relatent tous les faits depuis le début, toutes les réactions des uns, des autres, de la mairie, de l'Education nationale, son ressenti". "Quand j'ai lu ça, je me suis dit : 'Quel acharnement'", dit-elle.

Caroline Grandjean, 42 ans, directrice d'une école à Moussages (Cantal), victime depuis septembre 2023 de harcèlement en raison de son homosexualité, s'est suicidée le jour de la rentrée scolaire, le 1er septembre. Un drame qui a suscité de nombreuses réactions dans le monde enseignant. Des tags "sale gouine" et "gouine = pédophile" avaient notamment été découverts sur les murs de son établissement.

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