"Ils n'ont plus de limite" : la question de l'identité nationale, relancée par François Bayrou, fracture un peu plus la gauche

Après que le socialiste Olivier Faure a jugé qu'un débat sur ce thème n'était "pas tabou", l'insoumis Jean-Luc Mélenchon a accusé le PS d'être "prêt à tout accepter pour coller à Bayrou".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, se tient dans la cour de Matignon, le 16 décembre 2024, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, se tient dans la cour de Matignon, le 16 décembre 2024, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Jour après jour, le fossé se creuse entre le Parti socialiste et La France insoumise. Un message du patron du PS ne jugeant "pas tabou" un débat sur l'identité nationale a provoqué, vendredi 7 février, la colère des insoumis, qui multiplient les invectives virulentes contre leurs anciens alliés depuis que ces derniers n'ont pas voté la censure du gouvernement.

"Le débat sur l'identité nationale n'est pas tabou. Tout dépend ensuite de ce que l'on en attend : la confrontation de tous avec tous ou la cohésion", a écrit sur X le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, en rebondissant sur les déclarations de François Bayrou appelant à un "large" débat sur l'identité française et le droit du sol

"Jean-Luc, ne te trompe pas d'adversaire"

"Supprime. Et censure", a rapidement réagi le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, sur X, sous le message d'Olivier Faure. Seconde lame de Jean-Luc Mélenchon : "Ils n'ont plus de limite. Le PS a largué les amarres avec la non censure". "Ils sont prêts à tout accepter pour coller à Bayrou", a-t-il accusé sur X.

"Jean-Luc, ne te trompe pas d'adversaire et plutôt que de cliver la gauche, réserve tes attaques à la droite et l'extrême droite", a répondu un peu plus tard le chef des socialistes, estimant qu'il fallait "relever le gant, refuser la reprise des mots et des concepts de l'extrême droite et être sur le terrain de la confrontation contre ceux qui dérivent""Je me refuse à abandonner le terrain à ceux qui portent une vision rance de notre pays", argumente-t-il, sur X.

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