Une cour bloque l'expulsion de Kilmar Abrego Garcia, un Salvadorien symbole de la politique anti-immigrés de Donald Trump

L'homme de 30 ans, expulsé à tort en mars vers le Salvador puis ramené aux Etats-Unis, a été arrêté par la police de l'immigration (ICE) lundi et placé en détention par les autorités américaines.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Entourés de leurs soutiens, Kilmar Abrego Garcia et sa femme Jennifer Vasquez, entrent dans les bureaux de la police de l'immigration à Baltimore, dans le Maryland (Etats-Unis), le 25 août 2025. (ANNA MONEYMAKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Entourés de leurs soutiens, Kilmar Abrego Garcia et sa femme Jennifer Vasquez, entrent dans les bureaux de la police de l'immigration à Baltimore, dans le Maryland (Etats-Unis), le 25 août 2025. (ANNA MONEYMAKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Un juge fédéral a bloqué, lundi 25 août, de manière temporaire, l'expulsion vers l'Ouganda d'un Salvadorien devenu un symbole de la politique migratoire répressive de Donald Trump. Kilmar Abrego Garcia, expulsé à tort en mars vers le Salvador puis ramené aux Etats-Unis, a été arrêté par la police de l'immigration (ICE) lundi, a annoncé sur X la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, et placé en détention par les autorités américaines.

Le ministère avait précisé qu'il serait envoyé en Ouganda, un pays d'Afrique de l'Est qui a annoncé la semaine dernière avoir conclu un accord avec Washington pour accueillir des migrants expulsés des Etats-Unis. Mais son avocat avait déclaré qu'une plainte avait été immédiatement déposée pour contester son expulsion.

Kilmar Abrego Garcia, 30 ans, a été libéré la semaine dernière d'une prison dans le Tennessee (sud), où il est poursuivi pour aide au séjour illégal de migrants. Il avait été autorisé à rejoindre sa famille dans le Maryland (est), dans l'attente de son procès. Le ministère de la Sécurité intérieure l'avait toutefois enjoint à se présenter lundi matin devant les services de l'immigration de Baltimore, la grande ville du Maryland, informant ses avocats de son possible transfert en Ouganda.

"Libérez Kilmar" 

Kilmar Abrego Garcia avait auparavant rejeté un accord de plaider-coupable, prévoyant son maintien en détention et une expulsion vers le Costa Rica. Simon Sandoval-Moshenberg, l'un de ses avocats, a déclaré devant une foule de soutiens rassemblés devant les bureaux de l'ICE que son client avait été placé en détention après s'être rendu à ce rendez-vous.

"Le fait qu'ils utilisent le Costa Rica comme une carotte et l'Ouganda comme un bâton pour tenter de le contraindre à plaider coupable d'un crime est une preuve évidente qu'ils utilisent le système d'immigration comme une arme d'une manière totalement inconstitutionnelle", a dénoncé son avocat.

"Honte, honte", ont scandé les manifestants, dont certains tenaient des pancartes avec l'inscription "Libérez Kilmar". "Il n'y avait aucune raison de le placer en détention", a estimé Simon Sandoval-Moshenberg, précisant que son client avait déjà été soumis à des mesures de surveillance électronique et assigné à résidence.

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