IVG assimilée à un "homicide" : "La clause de conscience ne saurait être un moyen de se soustraire à la loi", répond l'Ordre des médecins
"Nous ne sommes pas là pour retirer des vies", avait déclaré le président du Syndicat national des gynécologues (Syngof), assimilant à un "homicide" l'interruption volontaire de grossesse.
"La clause de conscience ne saurait être un moyen de se soustraire à la loi et aux dispositions de la déontologie médicale qui sont parfaitement claires", a rappelé, mercredi 12 septembre, le Conseil national de l'ordre des médecins, après les propos du Dr Bertrand de Rochambeau, président du syndicat national des gynécologues-obstétriciens (Syngof), dans l'émission "Quotidien". "Nous ne sommes pas là pour retirer des vies", avait déclaré le gynécologue. Alors que la journaliste de TMC lui expliquait, citant le Code pénal, que "ce n'est pas un homicide de faire une IVG", il avait répondu : "Si, madame."
"Le médecin a parfaitement le droit d'invoquer sa clause de conscience personnelle", écrit le Conseil national de l'ordre des médecins dans un communiqué. "Toutefois le code de déontologie précise que, lorsqu’il se dégage de sa mission, quel qu’en soit le motif, le médecin doit impérativement en avertir le patient, et transmettre sans délai à un autre médecin désigné par ce patient, toutes les informations utiles à la poursuite de la prise en charge", précise le Conseil de l'ordre.
Cette opinion personnelle ne peut effacer le fait que le Dr de Rochambeau est également président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens, ce qui pose le problème de la portée de ses propos tenus dans une émission de grande écoute.
Conseil national de l'ordre des médecins
Auprès de franceinfo, Bertrand de Rochambeau estime avoir été piégé par l'émission "Quotidien". "Je m'exprime en tant que président du syndicat dans une première partie de l'interview et dans la deuxième, on me demande mon point de vue personnel et on le présente comme celui du syndicat", a regretté le gynécologue. "Je ne renie pas mon point de vue personnel, mais il n'engage que moi, Bertrand de Rochambeau", a-t-il encore déclaré.
À regarder
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter