IVG dans la Constitution : "La prochaine étape, c'est de l'inscrire dans la charte des droits fondamentaux de l'UE", lance l'avocate Rachel-Flore Pardo
"Ce combat pour la liberté des femmes à disposer de leur corps est intrinsèquement international", insiste la militante féministe.
Après le vote favorable du Sénat à l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, l'avocate et militante féministe Rachel-Flore Pardo affirme jeudi 29 février sur France Inter que "la prochaine étape" est d'inscrire l'IVG dans "la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne pour protéger toutes les femmes européennes". Elle estime d'ailleurs qu'après l'approbation du Sénat, "la France sera en mesure de défendre cette inscription". Elle reconnaît tout de même que ce "ne sera pas un chemin facile".
Le vote du Sénat mercredi représente aux yeux de Rachel-Flore Pardo une "victoire féministe historique". La co-fondatrice de l'association Stop Fisha qui lutte contre les cyberviolences sexistes et sexuelles y voit une "garantie pour l'avenir". "Ce sera beaucoup plus difficile si demain, il y avait d'autres majorités politiques en présence dans notre pays de changer ce droit, cette liberté des femmes d'interrompre volontairement leur grossesse", assure-t-elle. Rachel-Flore Pardo est persuadée qu'inscrire "l'IVG dans la Constitution" permettra de "combattre demain" les difficultés encore rencontrées par les femmes qui souhaitent avorter en France. Elle évoque notamment des "inégalités" géographiques, avec "des zones qui sont des déserts médicaux où il peut être très difficile d'obtenir un rendez-vous".
Après l'adoption de l'inscription de l'IVG dans le Constitution par l'Assemblée nationale et le Sénat, le Parlement doit se réunir en Congrès lundi. Après cette ultime étape, ce droit "inscrit dans le marbre d'une certaine façon, car on ne peut pas offrir plus de garanties que cela", souligne Rachel-Flore Pardo. L'avocate estime que l'approbation des sénateurs "envoie un signal aux femmes européennes et aux femmes du monde entier".
La militante féministe considère justement que le combat ne s'arrête pas aux frontières françaises et craint qu'il y ait d'ailleurs "demain d'autres combats à mener". "Ce combat pour la liberté des femmes à disposer de leur corps est intrinsèquement international", insiste-t-elle. Rachel-Flore Pardo rappelle ainsi que dans le monde "une femme toutes les 9 minutes meurt d'un avortement clandestin", soit "47 000 femmes par an".
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