Affaire Tapie : la garde à vue de Claude Guéant est levée, mais reprendra mardi
L'ex-ministre de l'Intérieur est entendu dans le cadre de l'arbitrage dont Bernard Tapie a bénéficié en 2008.
L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant a été placé en garde à vue, lundi 26 mai, dans le cadre de l'arbitrage Tapie, peu après son arrivée à la Brigade financière, à Paris. Les enquêteurs cherchent à savoir s'il a joué un rôle moteur dans la décision, à l'automne 2007, de préférer un tribunal privé à la justice ordinaire pour régler le vieux différend entre le Crédit lyonnais et Bernard Tapie sur la revente d'Adidas.
Sa garde a vue a été levée lundi soir vers 21h30, mais elle reprendra mardi matin, a affirmé une source policière. A l'issue de sa garde à vue, Claude Guéant pourra être relâché sans charge ou présenté aux juges pour une éventuelle mise en examen. Dans cette affaire, cinq personnes ont été pour l'heure mises en examen pour escroquerie en bande organisée, dont Bernard Tapie.
Interrogé sur une réunion clé
Désormais avocat, Claude Guéant, 69 ans, va devoir détailler ses relations avec Bernard Tapie et expliquer les nombreuses visites de l'homme d'affaires à l'Elysée, en 2007 et 2008, durant une période cruciale pour l'arbitrage controversé dont a bénéficié Bernard Tapie. Parmi elles, une réunion clé, qu'il avait convoquée, fin juillet 2007, en présence de Bernard Tapie.
En mars 2013, les juges ont estimé que Claude Guéant avait été "destinataire, dès 2005 alors qu'il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy [alors ministre de l'Intérieur], puis ultérieurement, en sa qualité de secrétaire général de la présidence de la République, de nombreuses demandes d'intervention de monsieur Bernard Tapie et de son avocat Me Lantourne, en lien avec ces contentieux et leurs prolongements, notamment sur l'aspect fiscal".
Devant les enquêteurs, Stéphane Richard, un des mis en examen, a expliqué que son "interlocuteur à l'Elysée sur ce dossier [avait] été Claude Guéant", "apparu dès le départ très impliqué sur cette affaire". Les magistrats parlent "d'implication personnelle" dans le processus.
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