Arbitrage Tapie : non-lieu requis pour Christine Lagarde
Un an après sa mise en examen, le ministère public a requis un non-lieu pour Christine Lagarde dans l'enquête sur l'arbitrage controversé à plus de 400 millions d'euros dont avait bénéficié Bernard Tapie en 2008.
Le ministère public a requis un non-lieu en faveur de la directrice générale du FMI Christine Lagarde, mise en examen il y a un an pour "négligence" dans l'enquête sur l'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. Les poursuites à l'encontre de l'ancienne ministre pourraient donc être abandonnées, si les magistrats instructeurs de la Cour de Justice de la République suivent cet avis.
"Je ne peux pas croire un seul instant qu'il y ait eu une volonté de quiconque d'orchestrer un arbitrage de complaisance "
La directrice du FMI, d'abord placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, avait été mise en examen le 27 août 2014, les juges lui reprochant notamment de ne pas avoir formellement contesté l'arbitrage une fois qu'il a été rendu. Christine Lagarde a défendu son choix de l'époque de préférer un arbitrage privé à la justice ordinaire dans cette affaire où Bernard Tapie a bénéficié de 400 millions en règlement de son litige avec le crédit lyonnais sur la vente d'Adidas en 1994. "Je ne peux pas croire un seul instant qu'il y ait eu une volonté de quiconque d'orchestrer un arbitrage de complaisance ", a dit durant l'enquête celle qui affirme n'avoir jamais abordé le sujet avec Nicolas Sarkozy ou l'un de ses collaborateurs.
Réunion à l'Elysée
Affirmant ne pas avoir été tenue au courant de la réunion du 30 juillet 2007 à l'Elysée, juste avant l'arbitrage, en présence de Bernard Tapie. La réunion a suscité son "étonnement" et la présence de l'homme d'affaires l'a "surprise ", a-t-elle dit. "A ma connaissance aucune instruction n'avait été donnée à mes collaborateurs. Cependant, je ne puis que constater que l'un de mes collaborateurs a parlé du contentieux Adidas avec ceux du président de la République ".
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Les juges soupçonnent la sentence de n'être qu'un arbitrage simulé, avec l'aval du pouvoir politique. Les liens entre Pierre Estoup, un des trois juges arbitres, et le clan Tapie sont au coeur de l'enquête. La Cour d'appel de Paris a annulé l'arbitrage pour fraude et a décidé de le rejuger. Une audience doit se tenir le 29 septembre. Six personnes sont mises en examen dans l'affaire examinée par la CJR, dont Bernard Tapie, Pierre Estoup et Stéphane Richard. Claude Guéant, entendu début septembre, pourrait se voir prochainement mis également en examen.
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