"C'est assez misérable", réagit le collectif des Hautes-Pyrénées pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, après le pourvoi en cassation du parquet général de Paris

Il y a de "l'inquiétude mais surtout de la colère par rapport à une sorte d'expression de l'acharnement", déplore José Navarro, membre du collectif, lundi sur ICI Béarn Bigorre.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Béarn Bigorre
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Temps de lecture : 2min
Georges Ibrahim Abdallah, le 17 juillet 2025, dans sa cellule à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). (VALENTINE CHAPUIS / AFP)
Georges Ibrahim Abdallah, le 17 juillet 2025, dans sa cellule à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). (VALENTINE CHAPUIS / AFP)

"C'est assez misérable", réagit lundi 21 juillet sur ICI Béarn Bigorre (ex-France Bleu) José Navarro, membre du collectif des Hautes-Pyrénées pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Un peu plus tôt dans la journée, le parquet général de Paris a fait savoir via un communiqué qu'il formait un pourvoi en cassation pour contester la libération conditionnelle du militant libanais.

José Navarro ressent de "l'inquiétude mais surtout de la colère par rapport à une sorte d'expression de l'acharnement". "Ça dure depuis maintenant 26 ans", souffle ce représentant du collectif des Hautes-Pyrénées pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, rappelant que le militant propalestinien, détenu depuis 1987, est libérable depuis 26 ans. Pour autant, José Navarro pense "qu'il rentrera chez lui", rappelant que le pourvoi du parquet général de Paris n'est pas suspensif.

Une décision qui "n'est pas conforme à la jurisprudence"

Le 17 juillet, la chambre d'application des peines de la cour d'appel de Paris avait fait droit à sa demande de libération conditionnelle, à partir du 25 juillet 2025, à condition de quitter la France et de ne plus y revenir. Or, le parquet général de Paris estime que cette décision "n'est pas conforme à la jurisprudence de la chambre criminelle de la Cour de cassation selon laquelle une personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour des faits de terrorisme ne peut bénéficier d'une libération conditionnelle sans mesure probatoire"
 
Georges Ibrahim Abdallah, 74 ans, avait été condamné en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates israélien et américain à paris. Il est aujourd'hui détenu à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). 

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