Ce que l'on sait de l'adolescent de 17 ans soupçonné de préparer une action violente pendant le ramadan
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Le suspect a été interpellé lundi près d'un établissement scolaire de Lure (Haute-Saône) alors qu'il était armé d'un couteau.
Un adolescent de 17 ans est soupçonné d'avoir projeté une action violente "pendant le ramadan". Le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire, jeudi 13 mars, conformément aux réquisitions du Parquet national antiterroriste (Pnat), a précisé le ministère public, qui avait ouvert une information judiciaire pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Voici ce que l'on sait.
Il a été interpellé en possession d'un couteau
Le suspect a été repéré lundi par la gendarmerie devant un établissement scolaire de Lure (Haute-Saône), a appris franceinfo auprès d'une source proche du dossier. Il a été interpellé en possession d'un couteau de grande taille. L'enquête est dirigée dans un premier temps par le parquet de Vesoul, avant que le Parquet national antiterroriste ne se saisisse de l'affaire le lendemain. Le suspect de 17 ans a donc été placé en garde à vue mardi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) jusqu'à sa présentation à un juge antiterroriste jeudi soir. Le Pnat a requis son placement en détention provisoire.
Les services de renseignement le surveillaient
Le suspect était connu des services de renseignement. Il était suivi par les renseignements territoriaux entre 2022 et 2024 au titre de la radicalisation, a appris franceinfo de source proche du dossier. Si ce suivi a été levé au début de l'année 2024, l'adolescent est ensuite revenu dans le viseur de la DGSI début mars 2025 à cause d'une conversation par messagerie cryptée où il laissait supposer son intention de passer à l'acte, a appris franceinfo auprès de cette même source.
Le suspect est très jeune, comme c'est désormais le cas dans la majorité des dossiers terroristes, a expliqué Céline Berthon, directrice générale de la DGSI, sur franceinfo. Depuis 2023, 70% des personnes interpellées pour terrorisme par la DGSI avaient moins de 21 ans.
"Mon client est mineur, c'est donc un enfant au sens de nombreuses conventions internationales", a réagi son avocat Réda Ghilaci. "C'est un enfant particulièrement fragile. Il n'est pas radicalisé et ses velléités de passages à l'acte relèvent d'une volonté de mettre fin à ses jours pour stopper un mal-être profond et non d'une volonté de commettre une action terroriste."
L'enquête devra déterminer quelle était sa cible
Les cibles de l'adolescent, qui se revendique de l'organisation Etat islamique, ne sont pas connues avec précision à ce stade. "Les investigations à venir sur commission rogatoire permettront de confirmer les cibles exactes du projet d'action violente et son imminence", ajoute le Pnat dans un communiqué adressé à franceinfo et à l'agence Radio France.
Le maire de Lure, Eric Houlley, a tenu à "rassurer" la population, auprès de "ici Belfort-Montbéliard". "J'accueille ça comme une nouvelle positive. Les forces de sécurité ont fait leur travail en déjouant, sans doute, une menace grave", a-t-il ajouté, évoquant un jeune "radicalisé". La ville avait déjà été agitée par l'assignation à résidence d'un fiché S, frère d'un terroriste du Bataclan, finalement déplacé dans une autre commune fin février.
Il s'agit du premier projet d'action violente déjoué depuis le début de l'année 2025. Le début de l'année a aussi été marqué par deux attentats islamistes : en janvier, un Français de 32 ans avait blessé au couteau une personne en criant "Allah Akbar" dans un supermarché d'Apt (Vaucluse),et le 22 février, un Algérien de 37 ans a tué à l'arme blanche un passant et blessé six autres personnes près d'un marché à Mulhouse (Haut-Rhin).
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