Cigarette au lycée : des parents portent plainte pour "une loi bafouée"
A Lyon, la mère d’un élève qui est aussi pneumologue, reproche à l’Etat et au lycée, d’autoriser une zone fumeur dans l’établissement, à cause du risque terroriste.
Après les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, des responsables des lycées ont préféré organiser un secteur pour les fumeurs dans la cour des établissements plutôt que de maintenir des attroupements devant les établissements. Cette réorganisation a fait bondir des familles, au point de porter plainte.
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Les parents brandissent la loi
A Lyon, Corinne Depagne dont le fils fréquente le lycée Saint Exupéry, a porté plainte "contre les autorités qui n’obéissent pas à la loi, les proviseurs et le rectorat" . "Mon sang n’a fait qu’un tour" précise cette mère de famille qui est pneumologue. "Je pensais mon fils protégé des méfaits du tabac dans l’enceinte de l’établissement et on ne m’a pas avertie, en tant que parent, qu’il était sujet au tabagisme passif'.
Dans la même logique, Stephen Lequet de l'association des droits des non fumeurs a déposé des recours contre trois lycées de la région parisienne. Il dit avoir tenté de contacter ces lycées, puis leur hiérarchie. Faute de réponse il s’est tourné vers le cabinet du ministère de l’Education nationale. Selon Stephen Lequet, les conseillers de la ministre Najat Vallaud-Belkacem "sont restés dans une espèce de position très hypocrite" . "En gros" résume-t-il, "on sait que c’est illégal mais on ne va rien faire".
Le choix du moindre mal
La démonstration au résultat inverse de Pascal Charpentier, proviseur d’un autre lycée lyonnais, celui du Parc, s'appuie sur d'autres arguments. Il ne néglige pas les risques du tabac mais il place au-dessus les risques d'attentats. "Mettre 300 élèves à 10h, midi, à 14h et à 16h sur les trottoirs des établissements d’enseignement présente un risque" juge-t-il.
Une récente demande des proviseurs sur "exception" à la loi en février dernier s'était heurtée à une réponse de la Direction générale de la santé, qui estimait que "le contexte d'état d'urgence ne changeait en rien" la réglementation sur le tabac. Pour le moment, le ministère de l'Education nationale n'a pas réagi aux plaintes de plusieurs familles.
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