Des juges d'instruction vont enquêter sur le scandale du Centre du don des corps de l'université Paris-Descartes
Une information judiciaire a été ouverte mercredi pour "atteinte à l'intégrité du cadavre", a appris l'AFP auprès du parquet de Paris.
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Tout est parti d'un article de L'Express dénonçant les "conditions indécentes" de conservation de dépouilles de "milliers de personnes ayant fait don de leur corps à la science". Mercredi 8 juillet, une information judiciaire a été ouverte pour "atteinte à l'intégrité du cadavre", selon cette source.
Ainsi, l'enquête visant les conditions de conservation de dépouilles au Centre du don des corps (CDC), un centre spécialisé de l'université Paris-Descartes, est désormais entre les mains de juges d'instruction, a appris l'AFP auprès du parquet de Paris, jeudi 9 juillet.
Le pôle santé publique du parquet de Paris menait depuis fin novembre une enquête préliminaire.
Près de 80 plaintes déposées
"C'est une très bonne nouvelle", s'est réjoui Frédéric Douchez, avocat de plusieurs dizaines de familles ayant porté plainte dans cette affaire, soulignant que les juges d'instruction avaient des "pouvoirs d'investigation beaucoup plus larges" que ceux dévolus au parquet en enquête préliminaire. Au total, près de 80 plaintes ont déjà été déposées à ce jour.
Locaux vétustes, dépouilles putréfiées et rongées par les souris, soupçons de marchandisation des corps... Les révélations de L'Express le 27 novembre 2019 avaient conduit la ministre de la Recherche, Frédérique Vidal, à ordonner la fermeture du "temple de l'anatomie française" et à mandater l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'Inspection générale de l'éducation du sport et de la recherche (Igésr) pour mener une inspection administrative. Dans ses conclusions publiées le 13 juin, cette inspection a estimé que l'université Paris-Descartes était responsable de "graves manquements éthiques" dans la gestion du CDC, qui ont perduré pendant plusieurs années.
Pour la mission, "la responsabilité de l'université est établie car ces faits graves ont bien eu lieu, les alertes ont été adressées aux différentes autorités de l'université et il ne leur a pas été durablement apporté de correction avant 2018". Parmi les causes, le rapport pointe une dilution des responsabilités, des rivalités de pouvoir, l'absence d'instance de régulation ainsi qu'une "course au développement de l'activité avec des partenaires de formation privés et industriels prestigieux" destinée à pallier des problèmes de financement.
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