Cet article date de plus d'onze ans.

Enlèvement de Krombach : André Bamberski condamné à un an de prison

Le tribunal correctionnel de Mulhouse a clos ce mercredi une saga judiciaire vieille de 32 ans. Il a condamné André Bamberski à un an de prison avec sursis pour avoir fait enlever en Allemagne Dieter Krombach afin de le traduire devant la justice française pour la mort de sa fille Kalinka.

franceinfo

Radio France

Publié le 18/06/2014 06:45 Mis à jour le 18/06/2014 07:30

Temps de lecture : 2min

Le jugement rendu à l'encontre d'André Bamberski va plus loin que la demande du parquet de Mulhouse. Dans son réquisitoire, le procureur demandait une peine de six mois avec sursis. Finalement, l'ancien expert comptable de 76 ans écope d'un an avec sursis. Une condamnation dans un procès symbole, puisque Bamberski était mis en cause pour l'enlèvement en 2009 du Dr Dieter Krombach, responsable de la mort de sa fille Kalinka, pour le livrer à la justice française.

Anton Krasniqi et Kacha Bablovani, les deux hommes qui avaient exécuté le rapt du médecin de son domicile de Lindau, en Bavière, jusqu'à Mulhouse en Alsace, sont condamnés à un an de prison ferme. Adelheid Rinke, la journaliste allemande qui avait mis André Bamberski en relation avec les deux hommes, a été relaxée. Le tribunal correctionnel de Mulhouse a reconnu les trois hommes coupables d'enlèvement mais a renoncé à la circonstance aggravante d'action en bande organisée.

Enlèvement par "devoir", selon Bamberski

Dieter Krombach, déjà condamné par contumace en France en 1993, avait pu être rejugé et condamné à quinze ans de prison pour violences volontaires ayant entraîné la mort de Kalinka Bamberski, sa belle-fille, alors que l'adolescente de 14 ans passait des vacances chez lui, en 1982. L'enquête menée en France a démontré que Kalinka avait reçu avant sa mort une forte dose de somnifères. Elle a également révélé le profil de pervers sexuel du Dr Krombach auquel une série d'abus sexuels sont imputés en Allemagne sur des jeunes femmes qu'il endormait au préalable.

André Bamberski avait assumé devant le tribunal la responsabilité de l'enlèvement, affirmant avoir agi par "devoir" envers sa fille. Il assurait en revanche s'être fait " proposer" l'opération par ses deux complices qui affirmaient pour leur part avoir agi par idéalisme et compassion envers lui.