Le parquet financier demande un procès contre Vincent Bolloré pour corruption dans l'enquête sur l'activité de son groupe en Afrique de l'Ouest
L'homme d'affaires et son groupe sont mis en examen depuis 2018, soupçonnés d'avoir obtenu la la gestion de ports en Guinée et au Togo en échange de services.
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Le parquet financier a requis lundi un procès contre Vincent Bolloré pour corruption dans l'affaire des ports africains, a appris vendredi 7 juin franceinfo auprès d'une source proche du dossier. L'homme d'affaires est visé depuis dix ans par une enquête sur la gestion des ports de Lomé (Togo) et de Conakry (Guinée), attribuée à son groupe à la fin des années 2000. Le PNF demande un procès notamment pour "corruption d'argent public étranger" et "complicité de corruption d'agent public étrtanger".
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Le 25 avril 2018, Vincent Bolloré a été mis en examen pour pour corruption d'agent public étranger, complicité d'abus de confiance et de faux et usage de faux. Les enquêteurs soupçonnent le groupe Bolloré d’avoir utilisé sa filiale de communication Havas, pour obtenir la gestion de ports en Guinée et au Togo. En échange, Havas est soupçonné d’avoir assuré des missions de conseil et de communication pour aider des dirigeants africains à accéder au pouvoir. L'industriel breton conteste cette chronologie des faits.
Ses avocats vont demander un "non-lieu"
Le milliardaire avait failli échapper à un procès il y a deux ans en acceptant à l'époque un "plaider coupable" que la justice n'avait finalement pas validé. Ses deux bras-droits Gilles Alix, directeur général du groupe à l'époque, et Jean-Philippe Dorent, directeur international chez Havas, vont également être poursuivis.
Pour le parquet national financier, "Vincent Bolloré suivait personnellement et régulièrement les activités de son groupe au Togo" et doit donc "être considéré comme auteur de corruption active d'agent étranger", selon le réquisitoire définitif dont franceinfo a pris connaissance. Les avocats de Vincent Bolloré, Me Céline Astolfe et Me Olivier Baratelli, annoncent à franceinfo qu'une "demande de non-lieu sera présentée au juge d'instruction". Ils dénoncent un "dossier juridiquement vide" et des "faits contestés depuis le premier jour".
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