Procès AZF : la 2e semaine d'audiences
Le tribunal correctionnel de Toulouse entame mardi sa deuxième semaine d'audiences par le récit de la catastrophe
Le tribunal correctionnel de Toulouse entame mardi sa deuxième semaine d'audiences par le récit de la catastropheLe tribunal correctionnel de Toulouse entame mardi sa deuxième semaine d'audiences par le récit de la catastrophe
A l'ouverture de l'audience, Me Jean Veil, avocat du groupe pétrolier Total et de son ex-PDG Thierry Desmaret, a réclamé du temps pour préparer la défense de ses clients qui ont été placés au rang des prévenus jeudi dernier.
Le tribunal a ensuite abordé le récit de la catastrophe par la diffusion de photographies prises le 21 septembre 2001.
"J'ai noté qu'il est prévu que mes clients seront interrogés les 10, 11 et 12 juin. Je ferai en sorte d'être prêt mais il faut, s'agissant d'une surprise, que mes clients aient le temps d'étudier les 109 volumes du dossier, environ 200.000 pages", a déclaré l'avocat de Total.
Le président a assuré qu'il ne prévoyait pas de déclarer la citation de témoins irrecevable.
A l'ouverture du procès le 23 février, seuls, la société Grande Paroisse (Groupe Total), propriétaire de l'Usine AZF, et son dirceteur de l'époque figuraient parmi les prévenus.
De son côté, Me Simon Cohen a indiqué, au nom de certaines partie civiles, qu'il ne s'opposerait pas à la citation de témoins mais a dénoncé le "piège de Total" qui évoque une "rupture d'équité", laissant planer une menace de nullité du procès.
Avant de poursuivre le procès, le président a confirmé le calendrier, qui a l'aval de la défense, mais a souligné qu'il tenait à une "audition d'un représentant de Total au début du procès", sans doute en mars "pour clarifier les conditions dans lesquelles le groupe a pris le contrôle de Grande Paroisse", qui appartenait à Elf Aquitaine.
Le récit de la journée du 21 septembre très attendu
En préambule au récit de la journée du 21 septembre 2001, le tribunal a diffusé une série de photos des ravages de l'explosion, dont la première évocation jeudi dernier avait mis M. Biechlin au bord des larmes. Le sol qui gronde dans Toulouse à 10h17 ce vendredi là, suivi une poignée de secondes plus tard d'un "bang" pétrifiant jetant à bas les vitres dans la moitié de la ville, "le paysage de guerre" et la panique, dix jours après les attentats du 11 septembre à New York.
"La déflagration était telle que chacun a cru à une explosion à sa porte", expliquait jeudi dernier le chef des pompiers, le colonel Claude Donin.
Les pompiers, les médecins, les associations de victimes, conduits à revivre le drame, seront entendus pendant trois jours.
En principe, on ne devrait pas encore aborder cette semaine la bataille qui déchire depuis plus de 7 ans les experts judiciaires et la défense, ainsi que les parties civiles entre elles sur les causes de l'explosion.
La thèse officielle, appuyée par plusieurs associations de victimes, évoque un mélange malencontreux d'une substance chlorée avec le nitrate d'ammonium stocké dans des conditions inappropriées dans un hangar de l'usine.
La défense et d'anciens salariés de l'association "Mémoire et Solidarité" récusent l'image d'"usine poubelle" et estiment que toutes les pistes, dont l'hypothèse terroriste, n'ont pas été suffisamment exploitées.
Les uns et les autres se retrouvent dans la volonté du président du tribunal d'avoir "un débat scientifique complexe sur ce qui s'est passé le 21 septembre 2001, avant de chercher les fautes commises à Toulouse".
Le président Le Monnyer se déclarait soucieux dès le premier jour "des dissensions entre certaines parties civiles", les assurant que la justice ne ferait "aucune différence entre les victimes" et organiserait un "débat contradictoire et loyal".
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