Procès de Carlos : près de 43 ans après les faits, "la justice a toujours un sens pour les victimes"
Françoise Rudetsky, fondatrice de l'association SOS attentats et soutien de 18 parties civiles au procès, a expliqué, lundi sur franceinfo, que la tenue de ce procès était importante pour les victimes.
Près de 43 ans après l'attentat du Drugstore Publicis à Paris, qui avait fait deux morts et 34 blessés, le procès d'Ilich Ramires Sanchez, dit Carlos, s'est ouvert lundi 13 mars devant la cour d'assises spéciale de Paris. Déjà condamné à deux reprises à la peine maximale pour plusieurs attentats, Carlos sera jugé pendant trois semaines pour assassinats terroristes. Même si les faits remontent à plus de 40 ans, Françoise Rudetsky, fondatrice de l'association SOS attentats et soutien de 18 parties civiles au procès, a déclaré, lundi sur franceinfo, que "la justice a toujours un sens pour les victimes."
franceinfo : Le procès d'un terroriste déjà condamné, près de 43 ans après les faits, cela a encore du sens pour vous ?
Françoise Rudetsky : Bien sûr que la justice a toujours un sens pour les victimes de cet attentat. Elle a un sens, parce que les magistrats ont travaillé toutes ces années-là pour qu'un procès puisse se tenir. Cela a un sens car durant 20 ans, Carlos était introuvable. Cela a un sens par rapport aux morts, par rapport aux survivants blessés qui attendent que justice leur soit rendue, qu'importe le montant de la peine. C'est aussi, pour nous, une façon de démontrer qu'on lutte contre toute impunité, quels que soient les délais ou les lieux où se réfugient les terroristes. Ils doivent savoir qu'ils sont tenus de répondre de leurs actes. Lutter contre l'impunité, c'est aussi lutter contre le terrorisme.
N'est-ce-pas pour les victimes une plaie qui se rouvre ?
Pour avoir accompagné des centaines de victimes, il y a toujours eu une sorte de soulagement après un procès. Il y a une sorte de délivrance, de reconstruction. Je pense que pour la plupart des victimes, cela a un sens. Celles pour qui cela n'en a pas ne sont pas obligées de venir au procès.
Quand on se retrouve face à l'accusé, qu'attend-on réellement ?
Pour les victimes que j'ai accompagnées, il n'y a jamais eu de mots de haine ou de vengeance, mais plutôt des victimes qui étaient dans l'écoute, dans une recherche de la vérité. Et même si c'est dur, s'il faut essuyer les insultes, en particulier celles de Carlos, toutes les victimes des précédents procès sont restées d'une dignité exemplaire et ont respecté les droits de la défense. C'est cela, aussi, l'honneur des victimes et l'honneur de la démocratie.
À regarder
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter