Cet article date de plus de cinq ans.

Attentats de janvier 2015 : Rudy Haddad, "miraculé", raconte l’attaque de l’Hyper Cacher

Publié le 21/09/2020 12:02

Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min

franceinfo - Nathalie Perez, Régis Mathé, J.-F. Lons, N. Jauson

France Télévisions

La cour d'assises spéciale de Paris replonge, lundi 21 septembre, dans l'horreur de la prise d'otages de l'Hyper Cacher dans laquelle quatre hommes juifs ont été tués. L'un des survivants témoigne.

Le 9 janvier 2015, Rudy Haddad est l’une des 26 silhouettes qui sort en courant de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris. Sur les images de la scène, on le voit accompagnant une autre otage, portant un bébé. Ils viennent de vivre quatre heures de terreur, à la merci d’Amedy Coulibaly. Dans le bureau de son avocat, le survivant se remémore chaque instant de cette journée, qui commence lorsqu’il entre dans l’Hyper Cacher, pour faire quelques courses avec un ami.

"Quatre heures dans un frigo"

"J’ai entendu une déflagration, une détonation d’arme. Je pense que ça a fait du bruit deux, trois fois. Quand je me suis retourné, j’ai vu Amedy Coulibaly, habillé en treillis, en train de tirer sur tout le monde avec deux kalachnikovs. Comme j’ai travaillé dans ce magasin il y a vingt ans, je savais où était la réserve, j’y ai couru", relate-t-il. Amedy Coulibaly sait que plusieurs otages sont cachés dans cette réserve. Il donne alors l’ordre à la caissière d’aller les chercher.

"Elle nous a dit de remonter, sinon il allait descendre tuer tout le monde. Un groupe de six personnes est monté. Nous, on est resté près de quatre heures dans le frigo. On croit qu’on va mourir", poursuit-il. Son ami tente de les distraire. Pendant ce temps, à l'extérieur, les forces d'intervention préparent l'assaut. Ils réussissent à joindre Rudy Haddad sur son portable. Elles leur conseillent de s'allonger, mais ils se cachent derrière des cartons tout au fond. Puis, le Raid et la BRI finissent par donner l'assaut. "Je suis un miraculé". Lundi, il racontera à nouveau son histoire devant la cour d'assises.