Tony Meilhon et l'affaire Laetitia à nouveau devant la justice
Cinq ans après le meurtre de Laetitia Perrais, près de Pornic, en Loire-Atlantique, Tony Meilhon, condamné en première instance, revient devant la Justice pour un procès en appel. Il aurait dû avoir lieu l'an dernier mais avait été renvoyé à cause d'une grève des avocats.
Il y a cinq ans, le corps démembré de Laetitia Perrais, 18 ans, était retrouvé près de Pornic, en Loire-Atlantique. Son meurtrier avait découpé sa victime et avait réparti les différents membres dans deux étangs. Tony Meilhon a été condamné pour ce crime. Et cette affaire avait défrayé la chronique. En raison de son caractère terrible bien sûr, mais aussi pour tout le contexte qui l'a entouré, jusqu'à cette audience en appel, qui a elle aussi, connu quelques vicissitudes.
Polémiques autour de la magistrature
Ce deuxième procès devait en effet avoir lieu en novembre 2014, mais il avait été renvoyé suite à une grève des avocats contre le projet de réforme de la profession. L'affaire elle-même avait mobilisé toute l'attention durant six semaines en 2011. Le chef de l'Etat de l'époque, Nicolas Sarkozy, avait directement mis en cause les magistrats chargés du suivi de Tony Meilhon après son précédent séjour en prison. La sortie du président avait provoqué une grève inédite de la majorité des tribunaux français.
"Monsieur X"
Reconnu coupable en première instance, Tony Meilhon a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de peine de sûreté, plus une possible rétention de sûreté supplémentaire s'il est encore jugé dangereux. Après son arrestation, il a d'abord refusé toute coopération avec les enquêteurs, puis il a tenté de se faire passer pour fou. Lors du premier procès, il livre une version qui ne convainc personne, prétendant qu'il ne savait pas que le jeune fille était encore en vie quand il l'a poignardé et qu'il a été aidé par un certain "monsieur X" pour démembrer le corps.
Peu d'espoir
Selon son avocat, Tony Meilhon assume aujourd'hui le meurtre, mais il réfute toute agression sexuelle. L'autopsie n'avait pas été en mesure de le prouver. La famille de Laetitia Perrais a donc peu d'espoir d'obtenir les réponses qu'elle recherche de la part de l'accusé. Le procès doit durer douze jours, jusqu'au 28 octobre.
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